Coup d’Etat au Burkina: le colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba en ligne de mire de la CEDEAO

Après un premier communiqué, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a annoncé un sommet extraordinaire.

« La CEDEAO note que, malgré les appels de la communauté régionale et internationale au calme et au respect de la légalité constitutionnelle, la situation au Burkina Faso est caractérisée par un coup d’Etat militaire ce lundi 24 janvier 2022, suite à la démission du Président Roch Marc Christian Kaboré, obtenue sous la menace, l’intimidation et la pression des militaires après deux jours de mutinerie », indique ce mardi, un communiqué de l’organisation sous-régionale.

Dans cette énième déclaration, la CEDEAO a réitéré sa condamnation ferme sur le coup de force des militaires qui « marque un recul démocratique majeur pour le Burkina Faso ». Comme à son habitude, l’organisation a annoncé un conclave sur la situation du Burkina Faso sans pour autant fixer une date. « Un sommet extraordinaire de la CEDEAO se tiendra dans les prochains jours pour examiner cette situation« . Reste à savoir le sort que réserve l’organisation au pays des hommes intègres. Va-t-elle imposer des sanctions lourdes à la junte militaire, à commencer par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba ou sera-t-elle flexible cette fois-ci?

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Lundi, ce qui s’apparentait à une simple mutinerie engagée par quelques éléments de l’armée dans les casernes s’est soldé par un coup d’Etat contre le président Roch Kaboré, qui, faut-il le rappeler, a été élu démocratiquement. Son parti, le Mouvement Du Peuple Pour Le Progres a dénoncé lundi soir, un « coup de force militaire contre notre démocratie chèrement acquise » et appelé à une mobilisation nationale contre les mutins.

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Dans la foulée, une édition spéciale sur la télévision nationale, a permis aux mutins de déclarer officiellement avoir démis de ses fonctions, le président Roch Kaboré, en raison de son incapacité face aux maux qui minent le pays, notamment au plan sécuritaire. La troupe dirigée par l’actuel homme fort du Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, a annoncé la suspension de la constitution, la dissolution du gouvernement et de l’assemblée nationale ainsi que l’instauration d’un couvre-feu et la fermeture des frontières du pays.

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