Nous sommes dans un pays de paix, d’entente et de cohésion. Le Président Alassane Ouattara travaille pour renforcer cette cohésion.
« Nous devons aider le gouvernement, l’accompagner dans ce travail de cohésion sociale et de développement. En cas de problème, je vous demande d’approcher les autorités administratives et politiques pour trouver des solutions».
C’est le message que le préfet de la région du Gontougo, préfet du département de Bondoukou, Andjou Koua, a livré, le 2 mai dernier, dans les localités de Taoudi (département de Bondoukou) et de Kouassidougou (département de Sandégué).
Cette rencontre fait suite à un affrontement qui a lieu le 1er mai, à l’entrée du village de Kouassidougou, entre des jeunes venus de Taoudi et ceux de Kouassidougou postés à l’entrée de leur village. Deux personnes ont trouvé la mort. Selon les témoignages recueillis sur place, les jeunes de Taoudi sont venus libérer deux des leurs accusés de destruction de champs et retenus depuis le matin à Kouassidougou.
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« L’un de nos frères, parti au champ le matin nous a alertés sur le fait que des gens de Taoudi étaient en train de détruire nos champs d’igname et d’anacarde. Sur place, nous avons constaté les dégâts et appréhendé deux hommes que nous avons conduits chez le chef du village. Nous avons pris soin d’informer le commandant de la brigade de gendarmerie de Sandégué. Pendant ce temps, les jeunes de Taoudi ont lancé une attaque contre notre village, mais nos jeunes postés à l’entrée leur ont opposé une résistance», explique Ouattara Mamoudou, le porte-parole du village de Kouassidougou.
Pour sa part, Yao Dongui, parlant au nom des populations de Taoudi, soutient que les habitants de Kouassidougou font régulièrement des incursions sur leurs terres. « Ils sont venus prendre un père de famille et l’un de ses enfants dans leur champ. Informés, nos jeunes se sont organisés pour aller les libérer», ajoute-t-il. L’affrontement qui s’en est suivi a causé deux décès : l’un par arme blanche et l’autre par arme à feu et plus de 15 blessés évacués au centre hospitalier régional de Bondoukou.
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Selon nos sources, un conflit latent qui oppose ces deux villages voisins, depuis plusieurs décennies, sur l’occupation d’une portion de terre, est à l’origine de cette situation dramatique. Ce qui a même obligé l’Agence du foncier rural (Afor) à suspendre, dans cette partie de la région du Gontougo, l’opération de délimitation des territoires villageois. La gendarmerie a ouvert une enquête pour situer les responsabilités dans cette crise.