CÔTE-D’IVOIRE / PRÉSIDENTIELLE : UNE DÉPUTÉE EUROPÉENNE CONSTATE LA VIOLATION DES DROITS DE L’HOMME ET DENONCE LE MANDAT ANTI CONSTITUTIONNEL DE OUATTARA

Au cours d’une session du Parlement européen, le 12 octobre 2020, la Députée européenne belge, Marie Arena, présidente de la sous-commission « droits de l’homme » a abordé un certain nombre de sujets qui la préoccupent. Dans un tweet, elle a d’abord conclu d’une part que « les élections en Côte d’Ivoire sont sous haute tension et la crise du Covid-19 ne fait que renfoncer cette situation » et d’autre part que « la Côte d’Ivoire est un pays dans lequel la question des droits humains est inquiétante, avec des arrestations arbitraires et limitations des libertés d’expression.

»Dans une vidéo qu’elle a postée sur son compte tweeter, qui vient appuyer ses écrits, Marie Arena reprend les différents points de discorde entre le pouvoir et l’opposition tels que présentés à par son Institution. « (…) Il s’agit d’élections sous haute tension et vous avez bien pointé les éléments qui mettaient sous haute tension la Côte d’Ivoire.

Le troisième mandat qui est anticonstitutionnel, l’exclusion de l’opposition dont Gbagbo et Soro, la non-indépendance de la justice qui est démontrée, le fait que la CEI ne soit pas inclusive », a retenu la Parlementaire. Elle ne s’est pas arrêtée là. « Tous ces éléments sont de nature à mettre en difficulté tout le processus électoral qui doit avoir lieu.

En plus de ça, la Côte d’Ivoire, bien qu’ayant fait de progrès en matière de développement économique, reste un pays dans lequel la question des droits de l’homme est particulièrement inquiétante avec des arrestations arbitraires, les limitations de la liberté d’expression. La Covid n’a fait que renforcer cette situation et, Covid plus élections sont un cocktail très néfastes à la question des droits de l’homme de manière générale et en Côte d’Ivoire en particulier », a révélé Marie Arena.

La présidente de la sous-commission « droits de l’homme », après avoir noté que l’Union européenne n’enverra pas d’observation européenne, a soulevé plusieurs questions, à savoir ce que l’institution entend du Groupe d’Experts qui est envoyés ? Si les recommandations du passé que l’Union européenne a formulées à l’endroit de la Côte d’Ivoire ont été prises en considération, à tout le moins quelques-unes ?

« On sait que le catalogue de recommandations ne peut pas être pris en compte, mais est-ce que la Côte d’Ivoire a pris en compte quelques recommandations ? Vous avez dit que vous avez des budgets pour soutenir différentes organisations, est-ce que le budget de la Délégation européenne va pouvoir soutenir des observations de la société civile ivoirienne ? », a demandé la Députée européenne.Avant d’interroger le président de la Commission en ces termes : « (…) Vous avez cité la CEDEAO.

La CEDEAO va devoir prendre des positions concernant des élections en Guinée, au Burkina, au Ghana, en Côte d’Ivoire. Dans quatre pays très difficile. Je voulais savoir si politiquement parlant, la CEDEAO avait effectivement la possibilité d’émettre un jugement politique sur la situation dans ces différents pays et en Côte d’Ivoire en particulier ? »

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