Les partisans de Laurent Gbagbo s’inquiètent de son absence sur la liste électorale et demandent sa réintégration. Lors d’une session avec les députés pour faire le point sur la révision de ladite liste, le président de la Commission Électorale Indépendante (CEI) a été confronté à l’éternelle question : quand Laurent Gbagbo sera-t-il réintégré sur la liste électorale ? À cette question, Ibrahim Kuibiert a apporté une réponse ferme.
Le président de la CEI a mis fin au débat concernant l’absence de l’ancien président Laurent Gbagbo sur la liste électorale. Selon Ibrahim Kuibiert, la Commission n’a pas agi de manière unilatérale ou en dehors du cadre légal. Il a précisé que Gbagbo n’est pas le seul citoyen exclu de la liste ; tous ceux qui ne remplissent pas les quatre conditions exigées par la loi en sont écartés.
Il a rappelé que les quatre conditions prévues par la loi, adoptée par les députés eux-mêmes, sont : être Ivoirien, avoir au moins 18 ans, jouir de ses droits civils et politiques, et s’inscrire sur la liste électorale. « C’est uniquement en remplissant ces quatre conditions que l’on acquiert le statut d’électeur et que l’on obtient la carte qui permet de participer aux élections », a-t-il précisé.
Lors de la révision de la liste électorale, la CEI consulte la justice pour obtenir la liste des personnes privées de leurs droits civils et politiques. « Le président Laurent Gbagbo, comme tous les autres, figurait sur cette liste. La Commission électorale a simplement tiré les conséquences », a déclaré Ibrahim Kuibiert. Il comprend les actions des députés pro-Gbagbo, qui cherchent à le faire revenir sur la liste électorale, mais il assure qu’il ne peut résoudre ce problème sans une décision judiciaire.
« Le président Gbagbo et tous les autres ne pourront être inscrits sur la liste que lorsqu’ils auront recouvré leurs droits civils et politiques. Pour cela, s’ils ont été condamnés, soit ils purgent leur peine, soit l’infraction qui a conduit à leur déchéance est effacée par une amnistie », a-t-il conclu. Il a précisé que la loi d’amnistie prise en 2018 n’a pas pris en compte Laurent Gbagbo, car il était encore devant la CPI.
Laurent Gbagbo a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle de 2025. Sa décision a été validée par son parti, le PPA-CI, mais cette ambition reste encore à concrétiser. En l’absence de son nom sur la liste électorale, Laurent Gbagbo ne pourra pas se présenter. Tant qu’il n’est pas réintégré sur cette liste, son dossier ne sera pas recevable.