Au lendemain du verdict du procès en appel de Guillaume Soro et ses proches, El Hadj Mamadou Traoré, cadre de GPS, porte de graves accusations contre la justice de Côte d’Ivoire.
El Hadj Mamadou Traoré est formel. Le procès de Guillaume Kigbafori Soro et ses compagnons est “un procès politique”. “Il n’y a rien à dire pour affirmer le contraire. Les avocats de la défense l’ont dit et celui de l’État l’a confirmé. La preuve en est qu’Alain Lobognon et Sékongo Felicien, deux ex-compagnons de Guillaume Soro qui l’ont renié à la barre, ont été acquittés des charges portées contre eux”, a laissé entendre l’ancien directeur général de l’INFS (Institut national de formation sociale).
Rappelons que la justice ivoirienne a confirmé la condamnation de l’ex-chef rebelle et de certains de ses proches, dont Affoussiata Bamba Lamine et Koné Kamagaté Souleymane dit Soul To Soul. Pour Mamadou Traoré, “le message que les juges ont transmis à ces derniers est que s’ils veulent recouvrer la liberté, il leur reste une chose à faire. C’est de renier Guillaume Soro. C’est ce que leur recommandent nos amis du Restaurant. Pour eux,c’est faire la politique autrement, c’est faire preuve de sagesse”.
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Poursuivant, le soroiste a révélé qu’il lui a été proposé durant sa détention à Bouna de renier Guillaume Soro afin de retrouver la liberté. Il a affirmé avoir rejeté l’offre du pouvoir. Si Soul To Soul avait renié à la barre Guillaume Soro, il serait aujourd’hui en liberté. Si les soldats de la sécurité de Guillaume Soro avaient allégué à la barre qu’ils avaient été manipulés par ce dernier et qu’ils demandaient la clémence du chef de l’État, ils seraient aujourd’hui en liberté. Et avec cela, on veut nous faire croire que notre justice est indépendante du politique”, a-t-il critiqué.
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“Tout le monde sait que Guillaume Soro paye en ce moment, lui et ses compagnons, son refus d’adhérer au RHDP et sa volonté d’être candidat à l’élection présidentielle en compétition avec le président de ce parti au pouvoir. Voici la leçon qu’il faut retenir de ce procès hautement politique. L’opprimé d’hier est devenu l’oppresseur d’aujourd’hui. Quelle déception !”, s’est-il exprimé.