Le vice-président du Front populaire ivoirien (FPI), le Pr Pierre Dagbo Godé, a exprimé, dimanche 29 septembre 2024 à Gagnoa, sa volonté de diriger le parti autrement que l’actuel président du FPI, Pascal Ai Nguessan, qui a décidé de mettre fin au partenariat avec le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP).
« Laisser volontairement croire le contraire est une arnaque de la part de mes adversaires », a déclaré M. Dagbo. Pour lui, la règle au niveau de son parti est l’alternance au pouvoir qui doit débuter à l’intérieur de cette formation politique avant d’être au niveau national.
Selon M. Dagbo, après 23 ans, le parti n’a pas de siège et n’est pas connu à l’international socialiste. Son président, lui-même, ne connaît personne en termes de relations internationales et n’a de contact “fort” avec aucun chef d’Etat étranger, n’a aucune vision du fonctionnement du monde aujourd’hui, et fonctionne avec sans cesse de “reniements et de controverses”.
“A ce rythme, ou le FPI se renouvelle ou le FPI disparaît. Et ça, c’est ce que j’appelle avoir les problèmes de gouvernance », a déclaré le le professeur de sciences politiques et enseignant à l’université de Harvard aux Etats-Unis.
Actuel troisième adjoint au maire de Yopougon, Dagbo Godé, cadre de Gagnoa, assure que sa candidature date de 2021 et qu’il en avait déjà parlé avec le président Affi.
L’universitaire a indiqué avoir expliqué au président de son parti la nécessité de céder le fauteuil, vu que ce dernier ne pouvait plus apporter grand-chose au parti. Le congrès du FPI est prévu pour le 9 novembre 2024 à Yamoussoukro.
Concernant le partenariat, il a expliqué qu’il faut le maintenir avec le RHDP, parce que la majorité d’ivoiriens, affirme-t-il, salue le travail de développement du chef de l’Etat, Alassane Ouattara. Le Front populaire ivoirien compte aujourd’hui 137 conseillers municipaux, 15 adjoints au maire et 57 conseillers régionaux dont trois vice-présidents.