L’activisme du GPS ces derniers mois a semblé faire oublier sa dissolution prononcée en 2021 par la justice. Mais celle-ci reste d’actualité et peut même constituer une arme contre Guillaume Soro et ses soutiens, qui continuent d’agir sous la bannière de ce parti dont l’existence est en question.
À quelques mois de la présidentielle de 2025, les partis politiques s’activent pour se positionner en vue d’une alternance au pouvoir. Du côté de l’opposition, une dizaine de formations politiques ont répondu à l’appel de Laurent Gbagbo pour une synergie d’action. Parmi ces partis, on note en premier plan le parti Générations et peuples solidaires (GPS) de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro.
La participation du parti GPS à la déclaration commune des partis de l’opposition pose problème. C’est d’ailleurs ce qui a justifié l’arrestation d’un des cadres du parti, Kando Soumahoro. Il a été interpellé et incarcéré pour « maintien illégal d’un parti politique » et « trouble à l’ordre public ».
En effet, si l’on se réfère au verdict de la Cour d’Assises d’Abidjan prononcé en juin 2021, Générations et peuples solidaires (GPS) n’a plus d’existence légale, et personne ne devrait continuer à agir au nom de ce parti. Pour contrer cet argument, les avocats de Kando Soumahoro évoquent un pourvoi en cassation en cours. Selon eux, tant que toutes les voies de recours ne sont pas épuisées, on ne saurait, juridiquement, parler de dissolution du GPS.
Selon nos informations, l’appel interjeté par le parti à la suite de la dissolution n’a pas prospéré. Des sources judiciaires expliquent qu’il ne revenait pas au parti d’interjeter appel, car celui-ci n’était pas partie au procès. Il aurait dû faire une tierce opposition, plutôt qu’un recours devant la Cour d’appel. De plus, le pourvoi en cassation que les avocats évoquent ne peut avoir un effet suspensif sur la décision, puisqu’il aurait été introduit au-delà des délais de recours.