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Lors d’un de ses récents rassemblements, l’ancien président de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, a tenu des propos traduits comme une pique envoyée à Nicolas Sarkozy.
« Pendant que je suis à Marcory en train de vous parler, celui qui voulait me vitrifier pour une élection qui ne le concernait pas, a un bracelet électronique », a déclaré l’ancien chef d’Etat dans les propos relayés par de sources locales.
Sans pour autant identifier clairement Nicolas Sarkozy, tout porte que le message lui était adressé.
Et pour cause, l’ancien président français s’est récemment fait poser un bracelet électronique, après sa condamnation, inédite pour un ancien chef de l’Etat, dans l’affaire dite des écoutes.
Nicolas Sarkozy avait été convoqué en début février au tribunal de Paris pour que lui soient notifiées les modalités de cette condamnation.
« La procédure suit son cours, je n’ai aucun commentaire à faire », avait réagi auprès de l’AFP Jacqueline Laffont, l’avocate de Nicolas Sarkozy. Son entourage n’a pas non plus souhaité réagir.
Nicolas Sarkozy, par ailleurs jugé devant le même tribunal dans l’affaire des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, avait été convoqué le 28 janvier dans le cadre de sa condamnation pour corruption et trafic d’influence à un an de prison ferme aménagé sous bracelet électronique, devenue définitive après le rejet de son pourvoi en cassation le 18 décembre.
A l’issue de cet entretien, le juge avait fixé au 7 février le début d’exécution de la peine sous bracelet électronique.
Nicolas Sarkozy va pouvoir demander sans délai à bénéficier d’une libération conditionnelle sous certaines conditions, comme le permet la loi pour les plus de 70 ans, âge qu’il a depuis le 28 janvier, jour de sa convocation devant le juge.