Bien que Laurent Gbagbo ait été acquitté par la Cour pénale internationale des crimes contre l’ humanité liés à la crise post- électorale de 2010- 2011, une condamnation en Côte d’ Ivoire continue de le priver de ses droits civiques.
En 2018, alors qu’ il était détenu à La Haye, Gbagbo a été condamné à 20 ans de prison pour le « braquage » de la Banque centrale des États d’ Afrique de l’ Ouest (BCEAO) en 2011, entraînant sa radiation des listes électorales et la perte de ses droits politiques.
Cette condamnation n’ a pas été effacée malgré la grâce présidentielle accordée par Alassane Ouattara en 2022. Cependant, des discussions récentes entre le gouvernement et des représentants du Parti des Peuples Africains– Côte d’ Ivoire (PPA- CI) ouvrent la voie à un possible compromis. A rapporté APRNEWS, le 14 novembre.
Lors de cette rencontre, Kuibert Kouadio, représentant du PPA- CI, a laissé entendre une avancée notable. « Pour ce qui est de l’ inscription du président Gbagbo sur la liste électorale, nous avons parlé de droit et d’ humanité », a- t- il affirmé, avant d’ ajouter: «Ce sont des choses qui vont se faire, peut- être à l’ abri de la vue des uns et des autres. En tout cas, nous partons satisfaits. » Cette déclaration optimiste laisse espérer une réintégration de Gbagbo dans la sphère politique ivoirienne, dans un contexte où les tensions politiques sont toujours palpables.
Cependant, Gbagbo lui-même exprime son indignation face aux accusations dont il fait l’ objet, notamment concernant l’ affaire de la BCEAO. << On n’a pas mis mon nom sur la liste électorale prétextant que j’ ai été condamné après un procès parce que j’ aurais braqué la BCEAO. Je réfute avec vigueur une telle accusation », a-t-il déclaré. Pour l’ ancien président, il s’ agit avant tout de défendre son honneur et son intégrité face à ce qu’ il considère comme une injustice.
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