En Côte d’Ivoire, les cours ont été perturbés mercredi 18 décembre au collège Sainte Trinité de la localité d’Issia par des actes de violence perpétrés par des élèves. Ces derniers réclament l’anticipation des vacances de Noël, ont provoqué des troubles au sein de l’établissement, faisant un blessé grave dans le rang des enseignants.
Selon les témoignages, les élèves, armés de projectiles, ont envahi la cour du collège. Ainsi, Richard Kouakou, membre fondateur de l’établissement et enseignant d’histoire et de géographie au lycée moderne d’Issia, a été touché à plusieurs reprises, notamment au visage. Il a été transporté d’urgence à l’hôpital général de cette localité de Côte d’Ivoire où il a reçu les soins nécessaires.
Les auteurs de ces violences seraient originaires du lycée moderne d’Issia. Depuis le début de la semaine, des groupes d’élèves de différents établissements de la ville manifestent bruyamment pour exiger la fin prématurée des cours. Ce n’est pas la première fois que de tels mouvements sont organisés par les élèves en Côte d’Ivoire pour exiger illégalement des congés anticipés.
Ce phénomène qui remonte aux années 90 est pratiquement érigé en tradition dans le pays. Des groupes d’élèves s’organisent pour semer le désordre parce qu’ils souhaitent choisir eux-mêmes les dates de congés. Une défiance vis-à-vis de l’autorité qui se solde souvent par des violences graves. En 2019, par exemple, trois élèves avaient été tués à Anyama, à Dimbokro et à Daloa.
En 2021, le gouvernement avait été ferme en prenant des sanctions contre les auteurs identifiés. « Des sanctions administratives allant de l’exclusion temporaire à l’exclusion définitive des mis en cause sont prévues. Des sanctions judiciaires sont également envisagées à l’encontre des auteurs des actes d’incivisme et d’indiscipline », avait indiqué Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement.