Depuis hier 13 avril 2022, le premier ministre ivoirien Patrick Achi et son gouvernement ont démissionné de leur poste.
Et selon le communiqué du conseil des ministres de la même date, le président a assuré que dès la semaine prochaine, il procédera à la nomination d’un nouveau premier ministre. C’est dans ce contexte que le président Alassane Ouattara a laissé un tweet sur sa page officielle Twitter qui dit ceci :
“Suite à la démission de @ACHIPatrick4 et du Gvt, une équipe resserrée sera mise en place pour plus d’efficacité et tenir compte de la conjoncture économique mondiale. Il est impératif de réduire les dépenses de l’Etat en les réorientant vers la résilience sociale et sécuritaire”.
Ce tweet dont le contenu est clair et sans équivoque nous fait craindre une situation. En effet, le 17 août 2022, c’est la fin de la trêve sociale signée en 2017 entre le gouvernement et les fonctionnaires. Mais avant cette date, les organisations syndicales du secteur public bougent déjà. Et des revendications ont déjà été déposées sur le bureau de la ministre Anne Désirée Ouloto. Quelques points saillants de ces revendications sont la revalorisation de l’indice référentiel de 233 à 500 F, un treizième mois de salaire.
Si le tweet du Président de la République parle de conjoncture économique mondiale, de réduire les dépenses de l’État et de résilience sociale…que peuvent espérer les fonctionnaires dont les charges constituent une part très importante des dépenses de l’État ? Doivent-ils s’inquiéter pour la suite que va donner le gouvernement à leurs revendications ? Car si le gouvernement ne peut pas envisager la réduction des salaires, il peut au moins refuser de créer des charges supplémentaires.
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