Est-ce qu’il est raisonnable, comme remuer le couteau dans la blessure, de poser la question de la santé politique et idéologique du RHDP d’aujourd’hui ?
On rassure tout de suite que la nature des symptômes qui préfigurent le supposé mal ne sont ni Bictogo ni Bacongo, encore moins leur gourou attitré M. Ouattara !
Le fait est qu’aujourd’hui, après plus de 12 années de pratiques ininterrompues et exclusives de la politique nationale et internationale au plus haut niveau, le tableau clinique qu’il nous est permis de consulter à chaque heure de la journée, en période de chaud soleil ou de pluie, nous imposons le recueillir dans des lieux réputés pour leurs saintetés !
Au RHDP, tout le monde voit comme on verrait un grenier, que la case ne tient plus en équilibre sur les trois cailloux qui composent son arrimage au sol, son assise et son adhésion géologique.
Tout le monde, en dedans ou en dehors de la case, avec un pincement au cœur, se convainc péniblement que le pire sera supprimé. Mais tout le monde sait aussi que pour éviter le pire au-devant, combiné sur cour, sans armures adaptées et par petits groupes constitués, il faut l’affronter. Ici, le problème que les gens, on n’est que le mal qui est le résumé consensuel de plusieurs sous-maux, n’est malheureusement pas répertorié, à ce jour, dans le Vidal des pathologies courantes. On comprend l’embarras des médecins qui consultent le corps du « malade » en restant à bonne distance.
D’ailleurs, la plupart de ceux qui ont été sollicités à son chevet déplorent le peu de cas que l’on fait des avantages de la médecine à « base » de l’intelligence artificielle !
Pour ceux-là, il n’y a que cette nouvelle forme de médecine qui peut, sans risques, se hasarder à approcher le « malade ».
Mais en réalité, pour nous qui suivons par fraternité ce grand « corps malade », le RHDP souffre d’un mal dont les symptômes rappellent étrangement ceux de la longévité au pouvoir. Vous savez, ne reste pas longtemps au pouvoir qui veut. Il y a des parties qui peuvent s’éterniser au pouvoir parce qu’ils sont dimensionnés pour, et il en a d’autres de tailles moyennes qui ne sont pas outillés pour.
La santé politique et idéologique du RHDP
C’est peut-être pour cela que les citoyens, dans les pays démocratiques, limitent les mandants et leur exercice. Ici chez nous en Côte d’Ivoire, les mandats sont de cinq années renouvelables une fois. L’un des maux opportunistes qui frappe sévèrement le RHDP provient de là.
Ce mal, au regard du préjudice, apparaît comme une facture démocratique qui n’a pas encore été compromise ou soldée. La véritable question est comment règle-t-on une telle facture aux contours un peu « flous » ?
Aussi, le troisième mandat apparaît-il comme une maladie congénitale incurable ! Comme une tare indélébile.
Comme une tâche démocratique qu’aucun détergent ne peut distraire. Aujourd’hui ou tout le monde après coup a pris conscience de cette grosse anomalie, l’on essaye de faire le tour de tous les « praticiens » réputés de la capitale ivoirienne.
Cependant, une adresse émise en tout cas dans la tête de ceux qui recherchent une thérapie pour délicat et peut-être éradiqué leur gros « bobo », tente des signes évidents vers le vraiment et tout-puissant président du PDCI-RDA, j’ai nommé le Sphinx. Celui qui a l’art intégré de renaître toujours de ces cendres. Ces cendres saintes !
Ce n’est donc pas pour rien que la seule présence d’Adjoumani dans la délégation du RHDP à la cérémonie d’ouverture du congrès extraordinaire du jeudi dernier, a fait exploser l’audimètre et l’applaudimètre ?
Tant, tout le monde dans la salle semblait heureux et ravi de revoir nos intrépides « stagiaires » partis chacun selon son timing, satisfaisant aux exigences d’une immersion incompressible au sein de la case aux mille fourchettes !
À la question de savoir ce jour-là pour qui ou quoi a-t-on réellement applaudi et scandé le nom ? je garde soigneusement et jalousement ma réponse au chaud dans ma poche ! Adjoumani qui a été décrié et rabroué hier est-il subitement devenu cet enfant prodige que le PDCI-RDA pourrait attendre ?
Attendons d’assister à nouveau à des spectacles de même type que celui du jeudi 30 mars 2023.
En effet, dans le domaine très spécial du spectacle, il faut toujours tenir compte de l’aspect extraordinaire de l’événement qui accueille ce genre de scènes ! Fermons la parenthèse Adjoumani.
En réalité, au RHDP, personne ne pense actuellement à 2025 et à son évènement phare. On voit bien qu’aux élections locales qui vont commencer à se succéder à partir du 02 septembre 2023, que la moisson pour le RHDP ne sera pas bonne. En effet, nos amis se sont donnés, comme par extraordinaire, les moyens, mais alors tous les moyens pour une récolte quelconque ! Une récolte mi-figue mi-raisin.
Une récolte qui pourrait battre les records les plus pessimistes dans l’histoire du RDR. Le parachutage des candidats d’une région à l’autre, comme si nous étions dans un décor surréaliste de parti unique, fait office d’indice révélateur.
On se demande comment, au 21ème siècle, on peut accepter d’inventer de telles approches aux conséquences incalculables.
Ça a envoyé le « hara-kiri » là hein ! Quand vous transférez à tout ceci le retour actif de Laurent Gbagbo sur son terrain de prédilection, le match semble jouer d’avance et le résultat aussi !
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Qui pense encore dans ce pays que le RHDP qui sera l’ombre de lui-même aux prochaines consultations électorales, va brûler la politesse au PDCI-RDA et au PPA-CI réunis ?
Si à ces élections le PDCI-RDA et le PPA-CI ne totalisent pas naturellement le plus gros score de candidats élus dans leur camp respectif, mon petit doigt de la main droite me dit que les vieux démons, dans les habitudes d’avant, pourrait reprendre du service !
Conscients de cette malheureuse aide, les gens veulent créer une nouvelle amitié occasionnelle avec mon président Bédié ! Juste pour équilibrer les forces en leur faveur et renouveler la sympathie des Ivoiriens de laquelle embellie, ils espèrent tirer un avantage politique concret.
Aujourd’hui, le RHDP ne pèse rien et les gens le savent.
Elles ne commenceront à peser que si elles peuvent se gloser d’avoir la double prudence morale et politique du vieux que l’on appelle symboliquement et affectueusement, le SPHINX de Daoukro !
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Cependant, il leur reste une carte majeure dont personne ne doute de la brillance de son étoile. Soro Kigabfory Guillaume. Vous savez qui c’est ? Je m’en doutais, c’est le patron de GPS qui purge en ce moment même une peine d’exiler internationale dans le plus grand « anonymat » !
Aux termes de mon propos de ce matin, cette question me titille les bébés, que va faire le PDCI-RDA avec un RHDP en perte avancées de vitesse, de valeurs politiques et démocratiques ? Vous avez dit l’heure est grave ?!
KONE KOBALI
Libre auteur, créateur
santé politique idéologique RHDP
