Côte d’Ivoire : après un moment de silence, les acteurs de la filière café-cacao donnent de la voix

En Côte d’Ivoire, deux syndicats du secteur café-cacao donnent de la voix. Ils montent au créneau pour attirer l’attention des autorités et du public sur les maux qui affectent la filière.

Le torchon brûle à nouveau entre les syndicats de la filière café-cacao et le Conseil du Café-Cacao de Côte d’Ivoire (CCC). Lors d’une récente intervention médiatique, ils ont évoqué deux principaux problèmes.

Le Syndicat national agricole pour le progrès en Côte d’Ivoire (Synapci) et l’Association nationale des producteurs de café-cacao de Côte d’Ivoire (Anaproci) dénoncent le processus ayant conduit à la création de l’Organisation interprofessionnelle agricole (OIA). « Le processus d’information, de formation et de timing à l’égard des organisations existantes est bâclé, nul ne connaît le contenu de cette OIA que nous avons appelée de nos vœux. L’incohérence du comité technique de l’OIA, piloté malheureusement par un ancien commissaire à la retraite qui a une méconnaissance de la filière, est flagrante », ont-ils déploré.

Pour les syndicalistes, l’OIA mise en place est une « structure fantoche qui ne reflète pas la légitimité sur le terrain » et qui entre en conflit avec « l’esprit coopératif ». Selon leurs dires, il y a eu un manque d’objectivité dans la mise en place de ladite organisation. « On veut nous imposer une organisation fantoche de copains qui ne respecte pas les critères objectifs, à savoir plus de 50 % des producteurs et plus de 50 % du poids de produit pour le collège des producteurs. Cette décision unilatérale va nous causer beaucoup plus de problèmes », a indiqué Kanga Koffi, président de l’Anaproci.

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