Côte d’Ivoire : Affrontement sanglant entre deux villages, ce qui s’est passé

Un affrontement sanglant deux villages situés dans le département de Bondoukou a fait plusieurs victimes dont deux morts.

Selon AIP, les affrontements entre les populations des villages de Taoudi et de Kouassidougou ont fait 15 victimes, le lundi 1er mai 2023, soit deux morts, six blessés graves et sept blessés légers par arme à feu, suite à un litige foncier qui perdure depuis plus de dix ans entre les deux communautés.

L’un des morts a été poignardé à la poitrine dans la parcelle litigieuse par un habitant de Kouassidougou et l’autre a été tué par une arme à feu, dans un rixe dans le même village. L’un des blessés graves a été conduit à Bouna pour des examens complémentaires après avoir reçu de la chevrotine dans le visage et au cou.

Les deux partites se rejettent la responsabilité sur les causes de ce drame qui a causé des pertes en vie humaine. Chacune des parties affirme avoir subi des destructions de champs et de biens sur la portion de terre, source du conflit.

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Informé par cet incident majeur, le préfet de Bondoukou, Andjou Koua, en compagnie du président du Conseil régional du Gontougo, le sénateur Kossonou Ignace se sont rendus mardi dans ces deux villages pour s’enquérir de la situation, et exprimer la compassion du gouvernement aux familles des victimes.

Il a, avant tout, porté assistance aux six blessés conduits au Centre hospitalier régional de Bondoukou.

Selon des témoins, des destructions de biens et de champs dans une parcelle litigieuse par les deux parties ont conduit à ces dérives. En émoi, les habitants de Taoudi se sont rendus lundi en fin de soirée pour, disent-ils, libérer « deux personnes séquestrées par les jeunes de Kouassidougou », a dit le président du comité de développement de Taoudi, Yao Dogui.

Cette tentative s’est soldée par des affrontements sanglants à arme à feu. Les villageois de Kouassidougou s’étant rendus aux entrées de leur village pour la sécuriser, selon leur porte-parole, Ouattara Mamidou.

Ce différend territorial date de plus dix ans et toutes les formes de médiations entamées pour une issue amiable se sont avérées infructueuses, a-t-on appris.
Pour le préfet de Bondoukou, il s’agira, en guise de solutions, de procéder à la délimitation effective de la parcelle à problème conformément à la loi, de donner force à la loi dans la résolution des conflits.

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« On pouvait éviter cela, si chacun avait fait preuve de retenue. Ne prenez pas sur vous-mêmes de régler ces situations. Le sang ne doit plus verser dans ces localités », a-t-il dit, avant d’appeler au calme et à la fin des hostilités.

Face à cette situation dommageable à Taoudi et à Kouassidougou et en présence respectivement des sous-préfets de Taoudi et Sandégué, Dosso Lassana et Abibou Bakayoko, les habitants ont pris la ferme résolution d’enterrer la hache de la guerre, et de ne plus se faire justice pour donner force à la loi.

Le commandant de la 7e légion de la gendarmerie mobile, Abdoulaye Coulibaly et le commandant de l’escadron et de la compagnie de Bondoukou, Ahizi N’Dakon Serge, ont pris part à cette visite de terrain menée par l’autorité préfectorale.

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