DÉCLARATION DE PRESSE SUITE A L’ENLEVEMENT MANQUE DU DOCTEUR ASSOA ADOU, SECRETAIRE GENERAL DU FRONT POPULAIRE IVOIRIEN
1. Dans la nuit du vendredi 19 au samedi 20 mars 2020, une escouade de policiers convoyés dans un camion cargo et une unité d’élite de la police nationale dénommée FRAP, à bord d’un véhicule de type 4X4, ont assiégé le domicile du Dr ASSOA Adou, Secrétaire Général du Front Populaire Ivoirien, alors que celui-ci était absent des lieux. La police a quand même continué de faire la ronde jusqu’aux environs de 2 heures.
2. Dans la mi-journée du samedi 21 mars, une convocation est rédigée séance tenante au domicile du Secrétaire Général, l’invitant à se présenter le lundi 23 mars 2020, à 10 heures, au service des enquêtes générales de la Préfecture de Police d’Abidjan. Le motif de cette convocation n’a pas été spécifié. Que cachent ces agissements surannés du gouvernement ivoirien ? Or, nous savons tous que c’est par ces méthodes que le pouvoir embastille ses opposants depuis 2011.
3. Le FPI observe qu’au moment où le peuple de Côte d’Ivoire, anxieux et désemparé face à la menace de la propagation de COVID-19, attend des gouvernants des actes forts et des attitudes rassurantes, monsieur OUATTARA et son régime nous démontrent que leurs priorités sont ailleurs. Ainsi, en violation de l’interdiction de rassemblement de plus de cinquante (50) personnes, plus de trois cents parlementaires se sont réunis pour voter la nouvelle Constitution qui a été aussitôt promulguée.
4. Dans la foulée, le Chef de l’Etat décide de valider le projet de loi portant modification du code électoral par voie d’ordonnance, alors que le dialogue politique qui devait déboucher sur un code électoral consensuel n’est pas allé à son terme et qu’il n’y a eu aucun accord.
5. Pour le FPI, le pouvoir RHDP devrait avoir pour priorité de rassurer nos concitoyens sur sa capacité à gérer cette crise de coronavirus en créant un consensus autour de cette pandémie au lieu de chercher à diviser les Ivoiriens à travers des actes d’intimidation et de répression. En effet, à quel moment le Chef de l’Etat compte-t-il s’adresser à la Nation pour décliner son plan d’actions contre cette pandémie ?
6. Pour le FPI, quand la Nation est sous la menace d’un danger aussi effroyable que la pandémie de COVID-19, il revient au Chef de l’Etat de prendre l’initiative d’appeler les responsables de partis politiques et tous les acteurs sociaux à la concertation pour un rassemblement autour de la mère patrie. C’est dans cette logique que le FPI dans son communiqué relatif au COVID- 19 a proposé aux pouvoirs publics un minimum de concertation avec les organisations professionnelles de santé.
7. Bien que la question des conditions d’élections justes, transparentes et apaisées demeure un enjeu capital pour la Côte d’Ivoire, la préoccupation majeure des Ivoiriens aujourd’hui est d’abord l’éradication de la pandémie du coronavirus pour laquelle monsieur OUATTARA et son gouvernement tardent à prendre des mesures et des actions rassurantes.
A défaut de rassurer le peuple, le pouvoir RHDP ne devrait pas en rajouter à sa détresse en créant des troubles inutiles.Pour le FPI, l’heure est au rassemblement autour de la lutte contre le coronavirus et non à des actes de division qui ne sont pas de nature à rassurer nos concitoyens.Fait à Abidjan, le 22 mars 2020Pour le Front Populaire IvoirienLe Vice-président Laurent AKOUNSERVICE COMMUNICATION FPI Léo Ahile