Le Soudan risque un désastre humanitaire provoqué par le Covid-19 si les sanctions à son encontre ne sont pas levées et s’il ne reçoit pas d’aide financière, ont averti mardi les Nations unies.
Sans ce soutien international, l’actuelle transition du pays vers un Etat démocratique et stable risque d’être anéantie, estime dans un communiqué Michelle Bachelet, Haut-Commissaire de l’ONU pour les droits de l’Homme.
“Le point de rupture pourrait être le Covid-19,” prévient-elle.
“Le système de santé n’est pas équipé pour supporter une épidémie telle que nous la voyons ailleurs dans le monde. La seule façon pour éviter un désastre humanitaire est que les donateurs aident le Soudan”.
Khartoum est toujours sur la liste noire américaine des Etats soutenant le terrorisme, ce qui bloque les investissements étrangers et les aides internationales.
Ainsi, le pays ne peut bénéficier actuellement de l’aide financière apportée par la Banque mondiale et le FMI aux pays pour lutter contre l’épidémie du nouveau coronavirus.
Le gouvernement du Premier ministre Abdalla Hamdok a annoncé le 18 avril un couvre-feu sur 24 heures pour trois semaines.
Le pays a actuellement 237 cas déclarés pour 21 décès, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Depuis le renversement par l’armée du président Omar al-Bashir le 11 avril 2019, à la suite de longues manifestations dans tout le pays, le Soudan est toujours dans une grave crise économique.
SOURCE: RTI