Les manifestations du jeudi 20 octobre 2022 continuent de susciter des réactions dans la presse internationale.
En effet, l’organisation française Survie a dénoncé l’hypocrisie du gouvernement suite à ces manifestations qui ont fait plusieurs centaines de blessés et des dizaines de morts. La France avait fustigé l’utilisation d’armes létales contre les manifestants, tout en soulignant qu’elle n’avait pas joué de rôle dans ces manifestations.
Cependant, l’ONG veut que Paris aille plus loin que la condamnation des actions de l’armée tchadienne sur la population. Ainsi, elle a appelé à la rupture de la coopération militaire entre la France et le Tchad.
Dans une interview accordée à un média français, Emma Cailleau, membre de l’ONG française, a demandé qu’il y ait moins d’ « hypocrisie » de France dans ce dossier. A l’en croire, l’Hexagone doit afficher une position claire sur ce dossier. « Il faudrait que la France se positionne clairement et cesse de cautionner ou de laisser faire. On attend des sanctions fermes, c’est-à-dire la fin de la coopération militaire et policière, et la fin du soutien diplomatique » a-t-elle déclaré. Notons que les dites manifestations avaient eu lieu pour exiger le départ de l’actuel président Mahamat Déby. Cela, suite à la prolongation du mandat de transition pour deux ans.
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Face aux populations, les forces de sécurité tchadiennes n’avaient pas hésité à ouvrir le feu. Selon les informations rapportées par l’Agence de Presse Française, les militaires ont tiré des balles réelles. Le bilan fait état d’une cinquantaine de morts et une centaine de blessés. Par le canal d’un communiqué, la diplomatie française a fustigé la violence utilisée envers les manifestants.
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Elle avait également pris le soin de noter que la France « ne joue aucun rôle dans ces événements, qui relèvent strictement de la politique intérieure du Tchad ». Selon les précisions du Qai d’Orsai, « les fausses informations sur une prétendue implication de la France n’ont aucun fondement ».