Le ministre Mamadou Touré, a réagi aux propos de l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo.
Radié de la liste électorale provisoire en raison de sa condamnation à 20 ans de prison dans le cadre de l’affaire dite du “braquage de la BCEAO”, Laurent Gbagbo, l’ancien président ivoirien, a déposé un recours jeudi dernier en vue d’obtenir sa réinscription sur le fichier électoral.
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L’ancien chef de l’État a saisi l’occasion pour dénoncer avec vigueur le processus ayant conduit à sa condamnation. « Je ne sais pas pourquoi on m’a jugé. Personne ne m’a convoqué parce que pour qu’il y ait un procès, l’accusé est convoqué, on lui remet une convocation là où il réside. Or tout le monde entier, tout l’univers sait où je résidais au moment de ce procès. J’étais à la CPI ! », a argué Laurent Gbagbo.
Le président du parti des peuples africains-Côte d’Ivoire a rappelé que la législation ivoirienne prescrit qu’on ne juge pas un ancien président n’importe comment devant n’importe quelle juridiction. Réagissant à ces propos lors du Conseil des ministres qui a eu lieu ce jeudi 15 juin 2023, le ministre Mamadou Touré a déploré une « lecture sélective » de la loi de 2005 sur le statut des anciens chefs d’État.
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« Si M. Laurent Gbagbo, de qui émane cette loi, avait une lecture complète de la loi, il aurait su que la même loi dit que les infractions commises au cours des processus électoraux échappent aux procédures d’exemption pour les chefs d’État ou anciens chefs d’État. Cela signifie que toutes les infractions commises au cours des procédures électorales font l’objet de poursuites sans tenir compte du statut. Il aurait été souhaitable que cet aspect soit relevé à l’opinion », a-t-il réagi.