Dans le creux de la vague depuis juin 2023, Marcel Amon-Tanoh a été emporté par le mécontentement des employés du Conseil de l’Entente. L’ancien ministre des Affaires étrangères d’Alassane Ouattara a été débarqué de la tête de l’institution sous-régionale.
Les soubresauts au sein du Conseil de l’Entente ont fini par avoir raison de Marcel Amon-Tanoh. L’ex-chef de la diplomatie ivoirienne n’est plus à la tête de l’organisation créée le 29 mai 1959. On se souvient qu’en juin 2023, des voix s’étaient élevées parmi les travailleurs du Conseil pour dénoncer la gestion du fils de feu Lambert Amon-Tanoh.
“Cependant, après 18 mois de gestion, nous constatons d’importantes dérives dans la gouvernance de l’organisation. Conscients de l’attachement des États membres à cette organisation, nous nous permettons d’alerter l’instance suprême, sur la menace qui pèse sur elle, si des mesures idoines ne sont pas prises”, s’étaient plaint les travailleurs dans un courrier officiel.
Marcel Amon-Tanoh était également critiqué pour l’augmentation substantielle de la masse salariale due aux recrutements, le non-respect des procédures de dépense et de passation de marché, ainsi que la révision à la hausse des frais de mission du secrétariat exécutif.
Le personnel du secrétariat exécutif était même allé jusqu’à exiger le départ immédiat avant d’annoncer une suspension des activités dès le 15 juin 2023.
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Amon-Tanoh est remplacé à son poste par Ouattara Wautabona. La décision de son débarquement a été prise à l’issue d’un Conseil des ministres extraordinaire des États membre du Conseil de l’Entente. Il avait été nommé à la tête du secrétariat exécutif de l’intitution en janvier 2022, après une période de brouille avec Alassane Ouattara peu avant l’élection présidentielle. Marcel Amon-Tanoh avait alors critiqué ouvertement la décision du président ivoirien de briguer un 3e mandat avant de lui présenter publiquement ses ecxcuses.