Le Colonel Assimi Goïta a dévoilé les noms des personnalités maliennes vivant en Côte d’Ivoire dont il réclame l’extradition.
Après la libération des trois femmes qui faisaient partie des 49 soldats ivoiriens détenus à Bamako, l’Etat de Côte d’Ivoire poursuit les négociations pour obtenir le relâchement du reste du groupe. Le Colonel Assimi Goïta, président de transition de la junte malienne a rappelé que l’extradition de personnalités maliennes vivant actuellement en Côte d’Ivoire faisait partie des conditions de libération des militaires.
“Au moment où la Côte d’Ivoire demande la libération de ses soldats, elle continue de servir d’asile politique pour certaines personnalités maliennes faisant l’objet de mandats d’arrêt internationaux émis par la justice », a souligné Assimi Goïta lors d’une rencontre avec le ministre nigérian des Affaires étrangères, Geoffrey Onyeama, le vendredi 9 septembre, selon un communiqué publié sur les réseaux sociaux.
“Ces mêmes personnalités bénéficient de la protection de la Côte d’Ivoire pour déstabiliser le Mali. D’où la nécessité d’une solution durable à l’opposé d’une solution à sens unique qui consisterait à accéder à la demande ivoirienne sans contrepartie pour le Mali”, a-t-il déclaré.
Selon Jeune Afrique, il s’agit notamment de Karim Keïta, le fils de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta renversé par les colonels en 2020, et de Tiéman Hubert Coulibaly, ministre de la Défense et des Affaires étrangères sous Keïta.
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Soupçonnés d’être des “mercenaires”, le contingent des 49 soldats ivoiriens est détenu au Mali depuis le 10 juillet 2022, alors que le gouvernement ivoirien assure que ses militaires sont en mission pour l’ONU, dans le cadre d’opérations de soutien logistique à la Mission des Nations unies au Mali (Minusma). Le 15 août, la justice malienne a néanmoins confirmé officiellement leur accusation, tout en inculpant les militaires de “tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat” avant de les écrouer. De son côté, Abidjan a toujours affirmé que son territoire ne servira jamais de base arrière pour déstabiliser le Mali et que le processus judiciaire a des règles qu’il faut respecter.
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Le Colonel Goïta avait déclaré avoir libéré les trois uniques femmes du contingent à titre “humanitaire”, détenant toujours les 46 autres, tous des hommes.