Cissé Bacongo : « La présence de Gbagbo à la tête de la Côte d’Ivoire a été la pire erreur »

Lors d’une conférence de presse tenue au siège du Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP), ce jeudi 25 avril 2024, Cissé Ibrahima dit Bacongo a fermement condamné le mandat passé de Laurent Gbagbo à la tête de la Côte d’Ivoire, le qualifiant de « pire erreur » de l’histoire du pays.

Cissé Bacongo, en tant que Secrétaire exécutif du RHDP, a choisi des mots forts pour exprimer son opposition à la candidature annoncée de Gbagbo à l’élection présidentielle de 2025. Il a commencé par évoquer la question de l’éligibilité, soulignant que Laurent Gbagbo, selon leur interprétation des lois, ne satisfait pas aux critères nécessaires pour se présenter.

« En quoi cela est-il un crime de dire en l’état actuel des choses, en l’état actuel de nos connaissances, que le citoyen Laurent Gbagbo n’est pas éligible et ne peut pas être candidat ? s’est-il interrogé, avant de préciser qu’il n’est pas juge constitutionnel ». Mais les critiques de Bacongo ne se sont pas arrêtées là. Il a plongé dans le bilan du précédent mandat de Gbagbo, le qualifiant de période marquée par des troubles. « Au-delà de ces questions de justice, l’histoire de notre pays est encore récente. Les faits sont sacrés, nous dit-on », fait savoir Bacongo.
« La présence de Laurent Gbagbo à la tête de notre pays a été la pire erreur de l’histoire de notre jeune Côte d’Ivoire

<<< La présence de Laurent Gbagbo à la tête de notre pays a été la pire erreur de l’histoire de notre jeune Côte d’Ivoire. Sa gestion a été émaillée de charniers, de tueries massives, de disparitions forcées, de dégradation massive du tissu socioéconomique et de dépravation des mœurs », a indiqué le secrétaire exécutif du RHDP.

<< Sa gestion a surtout été marquée par son incapacité à assurer la sécurité des Ivoiriennes et des Ivoiriens qui a atteint son point culminant avec une rébellion. Laurent Gbagbo était pourtant, selon la Constitution, le garant de l’intégrité du territoire. Il devrait être poursuivi pour haute trahison, pour parjure », a martelé Cissé Bacongo.
L’ancien maire de Koumassi n’a pas mâché ses mots en ce qui concerne la vision politique de Laurent Gbagbo et de ses partisans, les accusant de vivre dans un « monde virtuel >> déconnecté de la réalité. Il a exhorté Gbagbo à accepter les changements intervenus depuis son départ du pouvoir et à jouer un rôle plus constructif en tant qu’opposant politique.

Quitter la version mobile