Lors de cérémonie de renaissance organisée le 31 mars dernier à la place Figayo de la commune de Yopougon à Abidjan, l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo est revenu sur la crise postélectorale survenue 2010-2011.
Blanchi par la Cour pénale internationale, le patron du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI, opposition) a indiqué que ce qui s’est passé en 2010 a été grave.
« (…) Ce qui s’est passé en 2010-2011 est grave. Et je pense que ce qui s’est passé n’a pas mérité un bon sort. À l’issue de ce qui s’est passé, ils ont pris un camp et l’ont amené à la CPI pour y être jugé. Mais les gens se sont rendu compte que ce n’était pas le bon camp, la bonne personne. Alors, je souhaite que la vérité éclate. Je ne le souhaite pas par vengeance.
Mais il faut, pour éviter que les actes posés par le passé ne se répètent », a précisé l’ancien chef d’état. Parlant aux Jeunes, le leader du PPA-CI a souligné que « Cette rencontre est une discussion entre les jeunes et moi. Il faut causer et échanger pour se dire les choses. Quand quelqu’un t’a dit ses problèmes, tu peux mieux les appréhender et y apporter des solutions. Les jeunes ont moins de 35 ans et ils n’ont pas de travail.
Malgré leurs diplômes, ils dorment au salon. Donc, je veux causer avec eux pour connaître leurs problèmes et y apporter de petites solutions. La vérité doit caractériser notre discussion (.) Je ne dispose d’aucun moyen institutionnel, parce que quand on n’est pas au pouvoir, on ne dispose d’aucun moyen pour faire face aux problèmes des jeunes. »
« Mais demain, quand on sera au pouvoir, on aura tous les moyens. Or demain se prépare aujourd’hui : La banque et l’emploi des jeunes Quand je suis arrivé au pouvoir, l’idéologie dominante était que l’État ne devait pas avoir de banque. Mais je n’étais pas d’accord, c’est pourquoi j’ai créé la BNI pour aider ceux qui veulent entreprendre.
« Et j’en suis fier. Quand on regarde la structure de l’économie ivoirienne, tout est privé. Mais on ne peut pas tout privatiser dans un pays. Ceux qui veulent tout privatiser ne sont pas mes amis. ». Selon l’ancien chef d’état, il n’était pas nécessaire de mettre un péage entre la commune de Cocody et Mariam.
« Je ne peux comprendre qu’il y ait un péage entre Marcory et Cocody. Mettre un péage et faire payer les populations 1000 francs CFA (aller-retour) entre Cocody et Marcory, c’est ridicule. Pour l’autoroute, on peut mettre un péage, car je ne suis pas contre les péages qui sont un impôt indirect. Mais il ne faut pas en mettre partout. Quand on gouverne un pays, il ne faut pas faire ce qui ne te semble pas bon pour ce pays. C’est pourquoi j’avais demandé au directeur du BNETD de chercher des sources de financement pour le 3e pont. Nous étions dans cette démarche quand nous avons été arrêtés », a expliqué Laurent Gbagbo.