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Alors que la tension anti-française couve dans plusieurs pays africains, cet événement risque d’attiser davantage les sentiments de méfiance envers la présence militaire française sur le continent.
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L’incident s’est produit le 5 septembre 2023, dans la ville de Faya-Largeau, située dans le nord du Tchad, en début d’après-midi. Un militaire français, membre de la force Barkhane, a ouvert le feu sur un militaire tchadien.
La victime, identifiée comme Mahamat Dakou, âgé de 35 ans, était admise à l’hôpital pour soigner une inflammation aiguë d’un doigt de la main ou du pied, selon Maghreb Online. Les rapports suggèrent qu’une altercation a éclaté entre les deux hommes avant que la situation ne prenne une tournure tragique.
L’infirmier français aurait utilisé son arme de service à bout portant contre Mahamat Dakou. À noter que ce dernier venait de célébrer son mariage le 8 août 2023, ajoutant une dimension tragique à cette affaire.
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Le général Ali Maïd Kebir, gouverneur de la région du Borkou dont Faya-Largeau est le chef-lieu, a déclaré à l’AFP que l’infirmier français avait agi en état de légitime défense et que cet incident était isolé.
Il a également indiqué que le militaire tchadien “n’était pas dans un état normal” au moment de l’altercation, expliquant que ce dernier s’était rendu à la base militaire française pour un pansement, avant de blesser un infirmier militaire français à l’aide d’un scalpel.
En réaction à cet événement tragique, la ville de Faya a été le théâtre de troubles le 5 septembre, avec des manifestations dans les rues, selon Tchad Infos. Des manifestants ont tenté d’envahir la base militaire française, où une quarantaine de personnes sont stationnées.
Les forces de l’ordre ont finalement dû intervenir pour disperser la foule, et un couvre-feu a été instauré dans la ville.
Une enquête conjointe franco-tchadienne a été ouverte pour établir les causes et les détails précis de cet incident tragique.
Il est à noter que bien que l’opération française Barkhane a pris fin en novembre 2022, un contingent de militaires français demeure au Tchad, réparti entre N’Djamena, Abéché et Faya-Largeau, tout comme au Niger, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme dans la bande sahélo-saharienne (BSS).
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