Deux jours après l’annonce de la candidature de Laurent Gbagbo à la présidentielle 2025, Alain Lobognon tire à boulets rouges sur le candidat du PPA-CI.
Laurent Gbagbo est le candidat du PPA-CI pour l’élection présidentielle de 2025. L’ancien président ivoirien a été investi au cours d’une convention organisée par le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire le vendredi 10 mai 2024. Alain Lobognon n’apprécie pas du tout la volonté du « Woody » de Mama de reconquérir le pouvoir d’État.
« Je reste convaincu que l’historien qui a dirigé la Côte d’Ivoire de 2000 à 2010 n’a jamais eu l’envie de crever les abcès sur lesquels il surfe aujourd’hui pour espérer reconquérir le ouvoir d’État », a tweeté l’ancien député-maire de Fresco.
Poursuivant, l’ex-proche de Guillaume Kigbafori Soro dit s’étonner de toujours voir Laurent Gbagbo « ressasser des thèses destinées à réveiller des souvenirs destinées en réalité à diviser les Ivoiriens et à les détourner des vrais sujets ». Pour lui, « à l’évidence c’est bien ce que recherchent les responsables du PPA-CI, qui le jour dénoncent la rébellion, et la nuit s’acoquinent avec ce qu’il reste d’air de rébellion pour espérer empoisonner la stabilité politique de notre pays ».
Il faut indiquer que le candidat du PPA-CI a promis de faire un seul candidat s’il est élu en 2025. M. Gbagbo a également décliné ses dix engagements envers le peuple ivoirien. Il s’agit notamment de réconcilier les Ivoiriens, de créer la cohésion nationale, de mettre en place une justice indépendante, de désendetter la Côte d’Ivoire, de créer un organe électoral indépendant, de favoriser le leadership des jeunes et des femmes, de transférer effectivement la capitale à Yamoussoukro, de parvenir à la fixation d’un juste prix des produits agricoles et à l’industrialisation.
Tout ceci n’émeut pas du tout Alain Lobognon. « Celui qui n’a respecté aucun de ses engagements avant le coup d’état de 1999 qui lui a permis de s’installer dans le fauteuil présidentiel, suite à une manipulation des militaires et des masses sur l’éligibilité de son principal adversaire politique, gagnerait à revoir la copie de ses ambitions nouvelles. Parce que depuis son refus d’accepter sa défaite électorale de 2010, la Côte d’Ivoire a fortement changé, entraînant dans sa mutation plusieurs générations d’Ivoiriens », a-t-il critiqué.