Candidature de Laurent Gbagbo en 2025 : Pourquoi Alassane Ouattara ne cédera pas

À moins de 10 mois de l’élection présidentielle de 2025, la question de l’organisation d’un scrutin inclusif, permettant la participation de tous les leaders politiques, y compris Laurent Gbagbo reste un sujet clivant.

Laurent Gbagbo, ancien président ivoirien et candidat désigné par le Parti des Peuples Africains (PPA-CI), demeure exclu du processus en raison de sa situation judiciaire.

Sa condamnation à 20 ans de prison, assortie d’une privation de ses droits civiques, a conduit à sa radiation du fichier électoral, le rendant inéligible pour la présidentielle à venir. En vertu de la législation ivoirienne, seule une loi d’amnistie signée par le président Alassane Ouattara pourrait permettre la réhabilitation politique de son ancien rival.

Cependant, au vu du contexte politique actuel, cette hypothèse semble peu probable, comme l’explique le politologue Geoffroy Julien Kouao : « Je ne pense pas que pour ces élections, les stratèges de la rue Lepic permettront à Laurent Gbagbo d’aller à ces élections », a-t-il laissé.

A en croire le juriste et observateur de la vie politique,  si Laurent Gbagbo venait à participer à cette élection présidentielle, une triangulaire avec Tidjane Thiam et Alassane Ouattara serait inévitable. Or, dans un tel scénario, au regard de la sociologie politique ivoirienne, un second tour s’imposerait, ouvrant la voie à une coalition possible entre Gbagbo et Thiam, ce qui pourrait fortement nuire aux ambitions du RHDP.

« Si Laurent Gbagbo est candidat, Thiam est candidat et que Ouattara est candidat, on assistera à une triangulaire. Et du strict point de vue de la sociologie politique, un second tour est inévitable. Or s’il y a un deuxième tour, il y aura forcément une coalition entre Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam contre Alassane Ouattara », fait savoir Geoffroy Kouao. Le parti présidentiel faut-il le souligner ambitionne de remporter le scrutin présidentiel prochain dès le premier tour en vue de s’éviter le risque de faire face à une coalition des partis d’opposition en cas de second tour.

« Le timing ne permet plus de tergiversations. Face au RHDP, bien implanté sur le terrain avec un candidat redoutable, il est impératif de s’organiser dès maintenant pour espérer rivaliser », a conclu en substance Geoffroy Kouao.

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