Cameroun : dès son retour, Paul Biya annonce la radiation de 8766 personnes, les raisons

Le retour de Paul Biya au Cameroun, après plusieurs semaines de doute sur sa santé, s’est fait en grande pompe. Non pas seulement au niveau de l’engouement que la population lui a montré à sa descente de l’aéroport, mais aussi par ses actions.

En effet, le retour de Paul Biya sur la scène politique au Cameroun s’accompagne d’une série de mesures radicales visant à restructurer l’administration publique.

Après avoir procédé à un remaniement significatif au sein du ministère de la Défense, le président camerounais engage une purge administrative sans précédent, ciblant les fonctionnaires fantômes identifiés lors du recensement de 2018.

8766 agents radiés dès le retour de Paul Biya au Cameroun

La nouvelle directive présidentielle, inscrite dans la circulaire budgétaire 2025 signée le 23 octobre 2024, prévoit l’expulsion définitive de 8 766 agents publics du fichier solde de l’État.

Cette décision intervient dans un contexte où seulement 601 des fonctionnaires concernés ont répondu aux convocations disciplinaires, témoignant d’une défaillance systémique dans la gestion des ressources humaines de l’État.

Le secteur éducatif est particulièrement touché, avec 2 326 enseignants identifiés en situation irrégulière selon Nalova Lyonga, ministre des Enseignements secondaires.

Cette mesure d’assainissement s’inscrit dans une stratégie plus large de modernisation de l’appareil étatique, initiée par le Comptage physique des personnels de l’État (Coppe) en 2018.

Le timing de ces décisions, conjugué au remaniement au sein de l’armée, révèle la volonté du président Biya de reprendre fermement les rênes du pouvoir après des semaines d’absence qui avaient alimenté les spéculations sur son état de santé.

Ces réformes structurelles démontrent non seulement sa détermination à lutter contre la mauvaise gouvernance, mais aussi sa capacité à imposer des changements majeurs dans l’administration camerounaise.

Cette offensive administrative, qui devrait s’achever en 2025, représente un tournant dans la gestion des finances publiques du Cameroun.

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