Burkina : France 24 recadre le communiqué du porte-parole du gouvernement

Le ministre Rimtalba Jean-Emmanuel Ouedraogo, porte-parole du gouvernement de la junte militaire au pouvoir au Burkina Faso, a annoncé la suspension ‘’sine die’’ de la diffusion des programmes de France 24 sur l’ensemble du territoire national, le lundi 27 mars.

France 42 a réagi dans la soirée en recadrant le communiqué du porte-parole du gouvernement.

Le gouvernement du Burkina Faso a informé la suspension “sine die” de la diffusion des programmes de France 24 sur l’ensemble du territoire national. Cette décision a été prise en raison de la diffusion d’une interview du Chef d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) sur les antennes de la chaîne.

Le gouvernement burkinabè reproche à France 24 de donner la parole à un chef d’organisation terroriste qui prône le terrorisme djihadiste et qui est responsable de nombreux crimes odieux à travers le monde.

France 24 a vivement réagi à cette décision et conteste les accusations du gouvernement burkinabè qui mettent en cause le professionnalisme de la chaîne.

France 24 affirme que jamais la chaîne n’a donné pas la parole directement au Chef d’Al-Qaida, mais a pris soin de relater ses propos sous la forme d’une chronique permettant la distanciation et la contextualisation nécessaires. Cette chronique permettait également de confirmer que l’otage français Olivier Dubois, libéré depuis, était retenu par AQMI.

La direction de France 24 déplore cette décision et s’indigne des propos outranciers et diffamatoires du gouvernement burkinabè qui tentent de décrédibiliser la chaîne dont l’indépendance et la déontologie ne sont plus à démontrer.

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Elle réaffirme son attachement à la liberté de presse et d’opinion et rappelle que son rôle est d’informer les citoyens du monde sur des sujets d’actualité, y compris sur des sujets sensibles comme le terrorisme.

En revanche, le gouvernement burkinabè rappelle que sa décision de suspendre la diffusion des programmes de France 24 n’est pas une atteinte à la liberté de presse, mais une mesure de protection de la population contre les discours de haine et de division véhiculés par les groupes armés.

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