Le président burkinabé Roch Kaboré a été arrêté dans la nuit du dimanche 22 janvier 2022, confirment plusieurs sources.
Des récentes informations à la disposition de notre rédaction, on en sait un peu plus sur les réelles causes de la colère des mutins.
Déjà la veille, des manifestations contre la politique sécuritaire du président Roch Marc Christian Kaboré avaient été dispersées par les forces de l’ordre à Ouagadougou et dans plusieurs grandes villes du pays.
Des tirs bien nourris ont été entendus dans la ville et surtout dans le quartier où réside le président Kaboré. Dans la soirée de dimanche, le gouvernement a démenti un coup d’Etat et a instauré un couvre-feu.
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Le couvre-feu décrété dimanche soir a pris fin ce lundi matin et un calme précaire règne sur la ville. Mais, toute la nuit, des tirs ont été entendus dans un camp à proximité du lieu de résidence du président.
Des soldats sont en colère contre leur hiérarchie. Elle est accusée de ne pas leur fournir assez de moyens pour lutter contre les jihadistes. Ils seront soutenus dans la rue, par des manifestants civils venus les encourager.
Les discussions urgentes entamées avec les officiels et les soldats mutins, se sont poursuivies dans la nuit. Elles se sont malheureusement soldées par un échec spectaculaire. Aucun accord n’avait été trouvé entre les représentants des mutins et le ministre des Armées. Ce qui, semble-t-il, aurait déclenché la colère des mutins qui exigent la démission de Kabore.
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Le coup d’État est confirmé, selon un officier qui indique qu’il « y aura une déclaration dans les prochaines heures ».