Lors du conseil des ministres de ce mercredi, le gouvernement du Burkina Faso a adopté un projet de loi portant amnistie pour les personnes impliquées dans le coup d’État manqué de septembre 2015. Cette décision marque une nouvelle étape dans le processus de réconciliation nationale.
Dans sa communication, le ministre de la Justice du Burkina Faso, Edasso Rodrigue Bayala, a précisé que cette amnistie ne sera accordée qu’à certaines conditions. En effet, les bénéficiaires devront notamment reconnaître leur implication dans les événements de septembre 2015, faire preuve d’un engagement dans la défense du territoire national, avoir un bon comportement en détention puis exprimer une volonté de participer à la lutte contre le terrorisme.
« Compte tenu des procédures judiciaires toujours en cours, ce projet de loi vise à lever les obstacles qui constituent un frein à leur carrière en termes de promotion et à encourager ces personnes pour leur engagement patriotique et leur sacrifice pour la défense de la Nation », a fait savoir le patron de la justice du Burkina Faso.
Cette amnistie, bien que controversée, est présentée par le gouvernement comme un moyen de tourner la page et de favoriser l’unité nationale. Elle s’inscrit dans un contexte marqué par la lutte contre le terrorisme et la nécessité de rassembler toutes les forces vives de la nation.
À noter que le document projet de loi d’amnistie sera transmis à l’Assemblée législative de Transition pour adoption.