Burkina Faso : Une chaude journée de manifestations enregistrée

Au Burkina Faso, des incidents ont éclaté ce 22 janvier 2022, à Ouagadougou entre les forces de l’ordre et des manifestants.

Les avertissements de la mairie et du ministère de la Sécurité n’ont pas empêché plusieurs manifestants de crier leur ras-le-bol contre le pouvoir à Bobo-Dioulasso, au centre-ville de Ouagadougou et à Kaya, dans le Centre-Nord, où le siège du parti au pouvoir (MPP) a été saccagé, selon l’Agence d’information du Burkina (AIB).

Des échauffourées ont opposé des jeunes aux policiers anti-émeutes, faisant quelques blessés. Les policiers anti-émeutes ont réussi à disperser à l’aide de gaz lacrymogène les manifestants qui ne s’avouent pas vaincus.

La manifestation contre “l’incapacité” du pouvoir à empêcher les attaques jihadistes répond à l’appel d’un mouvement de la société civile, dénommé “Sauvons le Burkina”. Elle avait été interdite pour des “raisons de sécurité” par la mairie de Ouagadougou.

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La mairie de Ouagadougou a également interdit un autre rassemblement de soutien au Mali, prévu pour ce même samedi 22 janvier, suite aux sanctions renforcées par les dirigeants de la CEDEAO.

Le Burkina Faso est pris, depuis 2015, dans une spirale de violences attribuées à des groupes armés affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique. Les attaques qui visent civils et militaires sont de plus en plus fréquentes et en grande majorité concentrées dans le nord et l’est du pays.

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Parfois mêlées à des affrontements intercommunautaires, ces attaques jihadistes ont fait, depuis six ans, plus de 2 000 morts et contraint 1,5 million de personnes à fuir leur foyer.

 

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