Un cadre a identifié les failles de la décision du Conseil constitutionnel portant nomination de Monsieur Damiba comme président du Faso.
Pour le professeur Hébié la décision du conseil constitutionnel est bondé de cassures, il y va de les souligner. La première faille qui ressort de cette décision selon lui est la consécration d’un régime d’exception. En effet, l’investiture par le Conseil d’un individu au poste de président du Faso requiert que celui-ci ait reçu au préalable la légitimité populaire, soit à travers des élections régulières ou par tout autre moyen décidé par le peuple, notamment à travers les représentants des forces vives de la Nation, pour ne s’en tenir qu’à l’histoire politique et constitutionnelle du Burkina « Dans la mesure où le Lieutenant-Colonel Damiba n’a reçu aucune onction populaire, le Conseil n’a fait qu’adouber un régime d’exception fondé sur la prise du pouvoir par les armes » a souligné Dr Mamadou.
La seconde faille de la décision du Conseil constitutionnel, rajoute le professeur tient au fait qu’elle omet de préciser la durée du mandat du Lieutenant-Colonel Damiba. << C’est là le propre des régimes d’exception où la durée du mandat dépend de la bonne volonté des maîtres du moment et de leur capacité à conserver l’effectivité du pouvoir » explique-t-il.
Troisième faiblesse : la décision du Conseil constitutionnel ne trouve aucun fondement juridique au pouvoir du Lieutenant-Colonel Damiba que le coup d’Etat et l’arrêt du Conseil. « Par sa nature même, un régime reposant sur de telles bases ne saurait être la maïeuticienne d’un ordre fondé sur la Justice et la justice sociale, comme le veut le Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR). » abonde t’il.
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Pour terminer son analyse l’homme de loi soutient que la décision du Conseil constitutionnel enfreint au droit du comité technique établi pour définir les paramètres de la transition. Le professeur Mamadou Hebei lance un appel à tous les juristes du pays des hommes intègres à se lever comme un seul homme pour défendre la constitution Burkinabé, et remédier a toutes ces failles du gouvernement de Damiba « les juristes qui ont l’oreille du Prince doivent continuer à faire preuve d’une rigueur et d’une créativité à la hauteur de nos défis. Ils doivent cependant garder à l’esprit l’histoire politique de notre pays ». Rappelons que Mamadou Hébié est Professeur associé de droit international. Il est également titulaire du certificat d’aptitude à exercer la profession d’avocat du barreau de New York aux Etats-Unis d’Amérique.
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