Au Burkina Faso, des Organisations de la société civile (Osc) réclament l’extradition de François Compaoré, principal suspect dans l’assassinat du célèbre journaliste Norbert Zongo.
François Compaoré doit être extradé pour que justice soit faite pour Norbert Zongo. C’est la position de plusieurs Organisations de la société civile qui sont montées au créneau ce mercredi 13 décembre 2023, date du 25e anniversaire de décès du journaliste d’investigation.
Pour se faire entendre, les Organisations de la société civile ont animé une manifestation qui a échoué devant l’ambassade de France au Burkina Faso. Sur place, ils ont transmis leur motion à l’ambassadeur.
En effet, depuis le renversement du pouvoir de son frère Blaise Compaoré, François Compaoré s’est exilé en France. Dans le cadre du procès sur l’assistanat de Norbert Zongo, les autorités françaises ont autorisé son extradition vers le Burkina Faso, mais le décret n’a pas été mis en application suite au refus de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH).
LIRE AUSSI : Main tendue de Tidjane Thiam : le porte-parole de Guikahué sort du silence
La Cour européenne des droits de l’homme a pris une décision pour s’opposer à l’application du décret pris en février 2020 par Paris pour livrer François Compaoré aux autorités burkinabè. Pour justifier sa position, la Cour évoque la violation de l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme.
Plus précisément, la Cedh dit avoir constaté que suite aux coups d’État survenus au Burkina Faso, les assurances diplomatiques données par le régime de Roch Marc Christian Kaboré n’ont pas été confirmées par les gouvernements de transition.