Burkina Faso : l’AES plus puissante que la CEDEAO ?

Au Burkina Faso, le ministre des Affaires étrangères estime que la sécurité au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES) constitue une nécessité existentielle pour l’Afrique de l’Ouest, rapporte l’agence de presse du Burkina.

La déclaration a été faite à New York ce mardi 30 avril 2024 par le chef de la diplomatie burkinabè, le ministre, Karamoko Jean Marie Traoré.

« La résolution de la crise sécuritaire au Burkina Faso et dans l’AES, est un passage obligatoire pour assurer la survie même de toute l’Afrique de l’Ouest », a déclaré le ministre.

À l’occasion d’une audience avec la secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et à la consolidation de la paix des Nations unies, Mme Rosemary Anne Dicarlo, le mardi, Karamoko Jean Marie Traoré a exposé la situation qui prévaut au sein des pays de l’AES (Burkina Faso, Mali et Niger).

Le patron de la diplomatie burkinabè a sans langue de bois mis à nue au cours de cet entretien, l’attitude de la communauté internationale vis-à-vis de la guerre que mènent ces trois pays sahéliens contre le terrorisme.

« La situation que nous vivons n’est pas évaluée avec justesse ; c’est une crise négligée alors qu’elle devrait interpeller le monde entier. Nous ne nous sentons pas écoutés et quand nous sommes écoutés nous ne sommes pas compris », a-t-il déploré.

Le ministre a donc profité pour appeler la communauté internationale, à une bonne compréhension de la situation que traverse les pays de l’AES.

Le diplomate a, par ailleurs, relevé que « c’est l’absence de solidarité de la CEDEAO vis-à-vis des pays en crise qui a poussé les trois Etats à prendre leur responsabilité en créant l’AES, en vue de mutualiser leurs forces pour combattre le terrorisme », rapporte l’agence de presse du Burkina.

Pour rappel, le 28 janvier 2024, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont annoncé leur retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Les trois pays qui, environ quatre mois plus tôt, avaient créé l’Alliance des États du Sahel (AES) avaient déclaré que leur retrait est définitif.

De tout ce qui précède, l’AES est-elle plus puissante que l’organisation sous-régionale? En tout cas, cette question taraude l’esprit de bon nombre d’internautes.

Quitter la version mobile