Au Burkina Faso, des tirs à l’arme automatique et l’arme lourde au camp du général Baba Sy et au camp Sangoulé Lamizana de Ouagadougou sont entendus ce dimanche matin.
Ce furent d’abord des tirs sporadiques et progressivement, ils sont devenus plus nourris, rapporte ce matin notre correspondant dans la capitale burkinabè, Yaya Boudani.
A Kaya, des tirs ont été entendus également au régiment d’artillerie lourde, et à Ouahigouya, les habitants font également état de tirs dans un camp.
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#BurkinaFaso : des coups de feu à l'arme lourde ce matin vers 5h dans les villes de #Ouagadougou et #Kaya. Les tirs auraient lieu vers l'#aéroport, le camp sangoulé-gounghin et à proximité du palais présidentiel. Les rumeurs parlent de #mutinerie ou coup d'état. pic.twitter.com/qzhV4gU3Yt
Publicité— Issa B. (@IssaBaouaga) January 23, 2022
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Pour le moment, aucune déclaration sur l’origine de ces tirs. C’est l’œuvre de soldats, un mouvement d’humeur des hommes, font savoir des sources sécuritaires, sans autre précision. On cherche à comprendre ce qui se passe. Il faut avoir des interlocuteurs avec qui parler, nous confie un haut gradé.
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Des incidents qui surviennent dans un contexte de tension puisque la capitale a connu hier samedi deux manifestations, toute deux interdites : l’une en soutien aux militaires en lutte contre le terrorisme au Burkina et pour demander la démission du président Roch Marc Christian Kaboré et l’autre en soutien à la junte malienne visée par des sanctions de la Cédéao. Des rassemblements dispersés par les forces de l’ordre. L’accès aux réseaux est également restreint depuis plusieurs jours, rapporte notre correspondant.
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A Ouagadougou, le camp de Sangoulé Lamizana abrite la Maca, Maison d’arrêt et de correction, où sont détenus des prisonniers militaires et notamment le général Diendéré, ancien chef d’état major de Blaise Compaoré condamné pour une tentative de coup d’Etat en 2015 et également poursuivi dans le cadre de l’assassinat de l’ex-président Thomas Sankara.
RFI