Gaz lacrymogènes, barricades musclées, la police du Burkina Faso a fait front commun ce samedi, face aux manifestants à Ouagadougou.
La tension reste vive à Ouagadougou ce samedi 22 janvier 2022. Plusieurs dizaines de manifestants qui se dirigeaient au grand marché (Ouagadougou), en centre-ville, ont été dispersés au lacrymogène. Des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre ont eu lieu d’après nos sources. « Un bâtiment au grand marché a été incendié par les projectiles utilisés par les forces de sécurité pour disperser les manifestants ».
Dans les rues, les manifestants dispersés, dénoncent le contexte sécuritaire alarmant du pays. Ils exigent du gouvernement d’assumer pleinement son rôle qui est de garantie la sécurité et la protection des personnes et des biens au Burkina Faso. L’autre sujet de frustration qui transparaît aux dires des protestataires, est la série de sanctions imposées au Mali par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
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Pour eux, ses sanctions qui isolent le Mali et tentent de l’asphyxier, sont indignes de la CEDEAO. Ils réclament donc la levée immédiate et sans condition de ses sanctions.
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Soulignons que ces manifestations ont eu lieu, malgré l’interdiction de manifester de la mairie de Ouagadougou. Le ministère de la Sécurité a mis en garde vendredi, à la veille d’une “marche controversée” d’organisations de la société civile, “tous les citoyens à se départir de tout acte illégal et malveillant de nature à porter atteinte aux personnes et leurs biens”.