Burkina Faso : Après RFI, la télévision France 24 suspendue

Le gouvernement du Burkina Faso a décidé de la suspension de la diffusion sur le territoire national de la télévision France 24 qui a diffusé une interview du « Chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).

C’est avec regret que le Gouvernement a découvert, il y a de cela deux semaines, une interview du « Chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) » sur les antennes de France 24, du groupe France Médias Monde, indique le communiqué.

« En ouvrant ses antennes au premier responsable d’AQMI, France 24 ne fait pas seulement office d’agence de communication pour ces terroristes, pire, il offre un espace de légitimation des actions terroristes et des discours de haine véhiculés pour assouvir les visées maléfiques de cette organisation sur le Burkina Faso », a écrit le porte-parole du gouvernement Jean-Emmanuel Ouédraogo.

« Le Gouvernement a donc décidé, en toute responsabilité et au nom de l’intérêt supérieur de la Nation, de la suspension sine die de la diffusion des programmes de France 24 sur l’ensemble du territoire national », a-t-il ajouté.

Sans contester la liberté des choix éditoriaux de la chaîne, le Gouvernement dit s’interroger cependant sur l’éthique qui gouverne la pratique professionnelle du journalisme sur France 24.

« Le Gouvernement se désole de voir que le chef d’une organisation terroriste comme AQMI et reconnue comme telle par l’ensemble de la communauté internationale, puisse bénéficier des largesses éditoriales de France 24 pour s’exprimer longuement sur les antennes de la chaîne », noté M. Ouédraogo.

« Cette organisation, est-il besoin de le rappeler, adepte d’un terrorisme djihadiste, est l’auteur de crimes odieux qui choquent la conscience humaine et qui ont fait des milliers de victimes à travers le monde », a-t-il rappelé.

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Selon lui, « dans la bande sahélo-saharienne et singulièrement au Burkina Faso, la violence aveugle et la barbarie terroriste contre les paisibles populations est principalement alimentée par cette organisation qui nourrit des desseins funestes pour notre pays et notre peuple que le Gouvernement a la responsabilité de protéger ».

Le Gouvernement, « tout en réaffirmant son attachement à la liberté de presse et d’opinion, renvoie France 24 et l’ensemble des professionnels des médias à leurs responsabilités quant aux choix éditoriaux qu’ils opèrent dans le traitement de l’information sur le terrorisme »

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« Dans le noble combat engagé pour libérer notre pays de la barbarie des hordes terroristes et des bandits armés, Il prévient qu’il demeurera intransigeant dans la défense des intérêts vitaux de notre peuple contre tous ceux qui joueraient les mégaphones dans l’amplification des actions terroristes et des discours de haine et de division véhiculés par ces groupes », a-t-il conclu.

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