Amnesty International a publié un rapport révélant que des groupes armés, dont Ansaroul Islam, ont assiégé 46 localités à travers le Burkina Faso.
Le rapport appelle également à la fin des attaques contre les populations civiles et à un accès sans entrave aux organisations humanitaires.
Un nouveau rapport de l’ONG Amnesty International décrit une situation inquiétante au Burkina Faso. Selon le rapport, la situation humanitaire devient critique, touchant environ un million de personnes. Au total, 46 localités du pays ont été assiégées par des groupes armés, dont Ansaroul Islam, d’après ce même rapport qui fait mention des crimes de guerre, des atteintes aux droits humains, des perturbations de la sécurité alimentaire et des destructions d’infrastructures civiles.
Amnesty International précise que la stratégie d’assiégement, apparue pour la première fois en 2019, est devenue une caractéristique du conflit depuis 2022. Elle se caractérise par l’installation de postes de contrôle sur les principales voies de sortie, l’utilisation d’engins explosifs improvisés pour entraver le trafic, et des attaques sporadiques contre des civils, des militaires et des convois de ravitaillement.
Dans plusieurs localités assiégées, détaille le rapport, les membres d’Ansaroul Islam ont interdit aux habitants de cultiver ou d’accéder aux terres de pâture, compromettant gravement la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance des populations. Cette situation a contraint certaines personnes à se nourrir de plantes sauvages pour survivre.
LIRE AUSSI : Mali, Burkina et Niger: Ouattara veut militer pour France 24 et RFI
De plus, les groupes armés ont détruit les services sociaux de base, aboutissant à la fermeture de 373 dispensaires en juin 2023, privant ainsi 3,5 millions de personnes d’un accès aux soins de santé.