Depuis quelques heures au Burkina Faso, le nouvel homme fort du pays, désigné président du MPSR, est désormais le capitaine Ibrahim Traoré.
Cet officier qui a annoncé la destitution du gouvernement et du chef de la junte, à la télévision nationale ce vendredi 30 septembre, a aussi clarifié les raisons du renversement de la troupe de Paul-Henri Damiba.
Dans une déclaration lue à la télévision nationale ce vendredi, les militaires ont évoqué « la dégradation continue de la situation sécuritaire » au Burkina Faso, pour justifier le bien fondé de leur coup de force qui a conduit au renversement du gouvernement de la transition, à seulement, huit mois après le coup d’Etat du lundi 24 janvier 2022.
« Nous avons décidé de prendre nos responsabilités, animés d’un seul idéal, la restauration de la sécurité et de l’intégrité de notre territoire », ont-ils déclaré.
Prenant le pouvoir le lundi 24 janvier dernier, Paul-Henri Damiba avait promis mettre les bouchées doubles pour restaurer l’autorité de l’Etat dans toutes les régions du pays et ainsi rétablir la sécurité. Mais force est de constater que huit mois après, Damiba n’a pas tenu promesse et la situation sécuritaire s’est nettement aggravée dans le pays.
Depuis 2015, les attaques récurrentes de mouvements armés affiliés aux jihadistes d’Al-Qaïda et du groupe État islamique, principalement dans le nord et l’est du pays, ont fait des milliers de morts et provoqué le déplacement de quelque 2 millions de personnes.