Le budget d’État 2025 de la République du Tchad reçoit l’approbation du Parlement. Une bonne nouvelle pour le président Mahamat Idriss Deby ainsi que son gouvernement. Ledit budget s’élève à un montant de 712 milliards FCFA, soit environ 4,13 millions d’euros.
Équilibré en ressources et en emplois, le budget 2025 de l’État tchadien est estimé à 712 milliards FCFA, soit environ 4,13 millions d’euros. Comparé à celui de l’année 2024, on note une augmentation de 10,3 %. Selon les informations disponibles, le projet de l’État en 2025 a été élaboré en tenant compte de plusieurs aspects, parmi lesquels : une croissance économique projetée à 4,2 %, un taux de change du dollar US à 600 FCFA, un cours du baril de Brent à 75 dollars, et une production pétrolière moyenne de 151 023 barils par jour.
Que prévoit le gouvernement à propos des recettes ?
En ce qui concerne les recettes budgétaires, le gouvernement de Mahamat Idriss Deby table sur un montant de 2 420,8 milliards FCFA, soit une hausse de 20 % par rapport à l’année précédente. Cette augmentation devrait être principalement soutenue par les recettes fiscales (+18 % à 1 022,9 milliards FCFA), qui surpassent les ressources tirées de la manne pétrolière (+4 % à 993,6 milliards FCFA). Ces dernières représentent généralement la principale source de revenu de l’État.
Pour atteindre cet objectif, N’Djamena a prévu d’améliorer le rendement de la TVA en accentuant la digitalisation, la simplification des procédures fiscales et
la lutte contre la fraude et l’évasion fiscales. Ces mesures devraient augmenter de façon significative les revenus tirés de l’impôt sur les sociétés (IS), avec une progression attendue de 73 %.
Qu’en est-il des dépenses du budget 2025 de l’État tchadien ?
À l’instar des recettes, les dépenses de l’État en 2025 connaissent également une augmentation. Comparées à l’année écoulée, elles enregistrent une hausse de 18 %, atteignant 2 323 milliards FCFA. Cette augmentation s’explique par une progression des dépenses de personnel (+11 %, à 680 milliards FCFA), des transferts et subventions (+13 %, à 297 milliards FCFA), des dépenses d’investissement (+26 %, à 977,5 milliards FCFA) et des charges financières sur la dette publique.
Constituées des intérêts sur les emprunts dus par le pays, ces charges devraient augmenter de 66 %, principalement en raison de la dette extérieure. Le gouvernement explique que l’augmentation des transferts et subventions sera liée à la mise en place, en 2025, du Sénat et des conseils provinciaux. Cette avancée dans le cadre du processus de décentralisation coûtera plus de 15 milliards FCFA au contribuable.
Recommandations du Parlement au gouvernement du Tchad
De façon globale, la différence entre les recettes et les charges affiche un solde budgétaire positif de 97 milliards FCFA. Cependant, ce montant reste insuffisant pour couvrir les besoins de financement de l’État tchadien en 2025, estimés à 388,77 milliards FCFA.
Pour combler ce déficit, le Parlement tchadien a autorisé le gouvernement à recourir à des prêts projets. Il recommande également l’émission de titres publics, des emprunts obligataires, et des financements bancaires, pour un montant total estimé à 291,77 milliards FCFA.