Bruxelles : Rencontre GBAGBO-BEDIE, ce qui coince ! Vers un front Gbagbo-Bédié-Soro pour déboulonner Ouattara en 2020

Le président Henri Konan Bédié, président du PDCI-RDA, a foulé comme on l’a déjà dit, le sol français depuis le 2 juillet dernier.

Au menu de son séjour, la remise du prix Félix Houphouët Boigny pour la recherche de la paix, reporté pour coup d’Etat manqué dans le pays du laureat, et surtout sa rencontre avec le président Laurent Gbagbo à Bruxelles. Cette rencontre est même imminente et devrait déjà avoir lieu, comme nous l’avions annoncé, mais des réglages de dernière minute ont été à la base de son retard.

Ce qui coince selon nos informations, c’est la volonté du président Henri Konan Bédié, de porter à la table des discussions de la future alliance FPI-PDCI, l’ex-président de l’assemblée nationale Guillaume Soro, qui est déjà membre de la plateforme du PDCI-RDA. Depuis Paris, les deux hommes se parlent déjà au téléphone et tout serait calé pour visite du sphinx de Daoukro à Bruxelles.

Selon la Lettre du continent (LC n°803), Bédié veut non seulement finaliser l’alliance entre son Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) et le Front populaire ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo, mais il souhaite également que l’ancien président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro se joigne à cette coalition pour le second tour de l’élection présidentielle d’octobre 2020.

Réticent au départ car n’ayant pas digéré la trahison de son ex-Premier ministre qui au plus fort de la crise post-électorale, s’était retrouvé chez son rival Alassane Ouattara à l’hotel du golf pour lui faire allégeance, Laurent Gbagbo aurait consenti à lui pardonner. Les choses, sauf nouveau revirement spectaculaire, devraient s’accelerer nous dit-on dans l’entourage des deux hommes où on s’active pour faire de cette rencontre, « la rencontre du siècle ».

Mais autre bemol concernant l’élection présidentielle de 2020, le président Laurent Gbagbo a fait de la réconciliation nationale, sa priorité avant les élections de 2020. Autrement dit, sans réconciliation et tant que les conditions d’élections ne seront pas réunies, il n’engagera pas son parti à l’élection présidentielle de 2020. Révélations faites par son vice-président, Dano Djédjé, depuis Toumodi. Ce qui n’est pas le cas du président Henri Konan Bédié et de Guillaume Soro qui ont fait de l’élection présidentielle de 2020, la priorité des priorités.

Au même moment, le président Alassane Ouattara, qui a été reçu mardi à l’Elysée par son homologue Emmanuel Macron, tente par tous les moyens de torpiller ce nouveau rapprochement GBAGBO-BEDIE à Bruxelles, cela suite au le double départ de Guillaume Soro et de Konan Bédié de l’alliance des houphouëtistes RHDP. Le roi est nu, tellement nu qu’il a renoncé à se présenter à un 3e mandat en 2020, mettant en scelle son Premier ministre et collaborateur de longue date Amadou Gon Coulibaly.

En effet, selon la Lettre du continent (LC n°801), l’actuel président ivoirien prévoit de se retirer de la politique et se positionner pour diriger le futur fonds d’investissement qatari en Afrique. Il pousse ainsi son premier ministre Amadou Gon Coulibaly pour 2020 toujours selon la lettre du continent (LC n°799). Actuellement à Paris lui aussi, il a a été présenté par Alassane Ouattara à Emmanuel Macron, comme son successeur désigné.

Depuis 2017, Alassane Ouattara le met en orbite, sans succès (LC n°766), car Amadou Gon Coulibaly souffre d’un déficit de popularité très net, déficit confirmé par de récents sondages discrètement commandés à divers instituts par la présidence ivoirienne. Et même à l’interieur de son propre camp, on pense qu’il n’a pas l’étoffe et l’envergure pour le job. Le PDCI-RDA d’Henri Konan Bédié l’a récemment moqué en questionnant sa présidentiabilité.

Du côté de EDS notamment Christian Vabé, président du RPCI-AC, on pense qu’Amadou Gon Coulibaly président de la république conduira la Côte d’Ivoire dans le ravin, car c’est l’homme des multiples scandales financiers notamment l’homme du scandale des 418 milliards de FCFA dilapidés du programme présidentiel d’urgence (PPU) dont les effets collatéraux sur les entreprises ivoiriennes se font encore sentir.

Une alliance FPI-PDCI ou GBAGBO-BEDIE-SORO ferait à l’évidence d’Amadou Gon Coulibaly, une vraie bouchée. Le président Alassane Ouattara devra alors se trouver un nouveau cheval de bataille, selon plusieurs analystes, car Gon Coulibaly consacrera la défaite du RHDP en 2020 face à l’opposition, toujours selon ces derniers. Nous y reviendrons.

Par Ivoirebusiness 

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