Bonoua – Affaire “libation refusée à Laurent Gbagbo” : les vérités du PPA-CI

La tournée de remobilisation du 14 juillet 2024 de Laurent Gbagbo à Bonoua a été marquée par un incident inattendu lors de la cérémonie. Cet incident a fait l’objet de vives discussions lors du magazine d’informations NCI 360 du dimanche soir.

Lors du meeting de l’ex-président ivoirien, le rituel traditionnel de la libation, pourtant prévu au programme, n’a pas eu lieu. Les personnes désignées pour procéder à cette libation, un rite ancestral destiné à rendre hommage aux ancêtres et solliciter leurs bénédictions, ne se sont pas présentées, laissant les organisateurs et les participants perplexes.

Malgré les appels répétés, personne n’a répondu pour accomplir ce rituel sacré, provoquant un moment de vide et de confusion palpable dans l’assistance. Face à cette situation imprévue, l’organisation a dû passer directement à la prière pour poursuivre la cérémonie.

Cet incident a été confirmé par le journaliste Guillaume Gbato, proche d’Affi N’Guessan. Lors de l’émission, il a estimé que l’absence de libation est la preuve que la hiérarchie sociale et culturelle Abouré n’a pas accepté cette visite.

“La libation n’a pas eu lieu, c’est la preuve que le contentieux entre Laurent Gbagbo et le peuple Abouré n’a pas été soldé. La libation, c’est l’onction que les mânes donnent à une activité”, a-t-il déclaré. “Vous savez aussi que Simone Gbagbo est Abouré, donc fille de Bonoua, et que dans la tête de beaucoup de personnes dans cette partie de la Côte d’Ivoire, les évènements du 17 juin 2021 sont restés à travers la gorge.”

Ces propos du journaliste proche du Front Populaire Ivoirien (FPI) ont suscité une réaction immédiate du représentant du PPA-CI sur le plateau, Konaté Navigué, qui a vivement réfuté cette interprétation. La visite de Gbagbo à Bonoua était une initiative du peuple Abouré lui-même, a-t-il signifié.

Les populations de Bonoua sont celles, qui sous la houlette du Roi, ont envoyé une délégation, il y a deux ou trois mois, au cabinet du président Gbagbo, pour lui demander de venir à Bonoua. Et comme il a commencé le 14 juillet 1990, le 14 juillet 2024 serait une date bien indiquée“, a affirmé Konaté Navigué. “C’est depuis lors qu’on a commencé à travailler le terrain“.

Le secrétaire général adjoint du PPA-CI a ensuite balayé d’un revers de main les affirmations de Gbato. “Moi, j’étais à Bonoua. Toute la chefferie était dans la salle, a d’abord reçu le président, a pris la parole pour dire que Bonoua, c’est chez lui, avant qu’on ne sorte pour aller sur la place publique“, a révélé M. Konaté. “Si ça, ce n’est pas une acceptation, je ne sais pas si le mot acceptation a encore un sens“, a-t-il martelé.

Cet épisode de la libation manquée ne devrait pas être interprété comme un signe de rejet, a insisté Konaté Navigué, mais plutôt comme un incident mineur au milieu d’un événement globalement réussi. “Les détails de tel a mal regardé tant, il faut arrêter ça. L’essentiel est que le président Gbagbo est venu à Bonoua, et il est venu dans une ambiance carnavalesque“, a conclu le cadre du PPA-CI.

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