Ce mercredi, lors de l’hommage national à l’avocate féministe Gisèle Halimi en marge de la Journée internationale des droits des femmes, le président français, Emmanuel Macron, s’est engagé à présenter un projet de loi inscrivant la liberté d’av0rter dans la Constitution.
Le président Macron a annoncé, mercredi 8 mars, au cours de l’hommage national à Gisèle Halimi, un projet de loi visant à inscrire dans la Constitution « la liberté des femmes à recourir à l’interruption volontaire de grossesse » (IVG).
Cette décision intervient afin que la France ne connaisse « plus jamais de procès de Bobigny ». Pour rappel, l’affaire datant de 1972,était celui d’une mineure victime d’un vi…ol poursuivie pour avortement – une pratique illégale à l’époque. Gisèle Halimi, son avocate, avait obtenu la relaxe de la jeune fille, et l’IVG avait été dépénalisée trois ans plus tard.
« Je veux aujourd’hui que la force du message [de Gisèle Halimi] nous aide à changer notre Constitution afin de graver la liberté des femmes à recourir à l’interruption volontaire de grossesse, pour assurer solennellement que rien ne pourra entraver ou défaire ce qui sera ainsi irréversible », a déclaré le chef de l’État au Palais de justice de Paris.
Grâce à cette décision, M. Macron a ouvert ainsi la voie à une « constitutionnalisation » de l’av0rtement par un vote des deux chambres réunies en Congrès, plutôt que par un référendum, d’après nos confrères de Francebleu.
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Le Sénat à majorité de droite a voté le 1er février en faveur de l’inscription dans la Constitution de la « liberté de la femme » de recourir à l’IVG, une formulation qui abandonne la notion de « droit » privilégiée par la gauche et sur laquelle les députés s’étaient accordés en novembre dernier.
Comme on pouvait s’y attendre, des associations féministes ont salué l’annonce du président de la République. La Fondation des Femmes, dans un communiqué, évoquant « un signal fort pour toutes les femmes dans le monde », qui « montre que nous soutenons le combat des militantes partout dans le monde » a parlé d’une « victoire pour les associations féministes qui demandaient la constitutionnalisation de l’IVG depuis des années ».