L’ancien Premier ministre ivoirien Guillaume Soro, en exil depuis près de cinq ans, a récemment fait un retour remarqué sur le continent africain.
Sa première escale a été le Niger, un choix symbolique étant donné les tensions actuelles entre ce pays et la Côte d’Ivoire. Soro, condamné à perpétuité dans son pays natal, a été accueilli par le général Abdourahamane Tchiani, le chef de l’État nigérien, arrivé au pouvoir suite à un coup d’État en juillet dernier.
Après son entretien avec le leader nigérien, Soro a exprimé sa gratitude envers les autorités du pays pour lui avoir permis de fouler sa “terre ancestrale d’Afrique”. Il a souligné l’ironie de la situation : alors que des gouvernements « prétendument démocratiques » refusaient de l’accueillir, un régime militaire lui offrait cette opportunité. Ces propos suggèrent une critique voilée à l’égard des dirigeants de la CEDEAO, y compris le président ivoirien Alassane Ouattara, pour leur gestion de la situation politique dans la région, mais pour aussi le fait qu’il estime qu’ils n’adhèrent pas aux principes démocratiques.
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Soro a également mis en évidence l’accueil chaleureux qu’il a reçu de la part des hautes autorités militaires du Niger, notamment le général Tchiani. Cette rencontre, selon ses dires, a été marquée par des échanges profonds et significatifs. Ce geste du Niger contraste fortement avec l’attitude des autres États africains, notamment la Côte d’Ivoire, où Soro est désormais un personnage controversé et condamné.