Au grand dam de la France, le Niger encore plus soudé avec la Russie : voici la raison

Le rapprochement entre le Niger et la Russie au détriment des relations avec la France se confirme encore plus.

L’entretien téléphonique de haut niveau intervenu ce 26 mars entre le général Abdourahamane Tiani, chef de la junte nigérienne, et Vladimir Poutine en personne, marque une nouvelle étape dans ce rééquilibrage diplomatique.

Evoquant des « questions d’intérêt commun », les deux présidents ont réaffirmé leur volonté de renforcer les liens sécuritaires et économiques entre leurs deux pays.

Un signal fort alors que le Niger poursuit son bras de fer avec l’ancienne puissance coloniale française.

Outre les traditionnels échanges de félicitations protocolaires, le général Tiani a en effet tenu à saluer « le soutien apporté par Moscou à Niamey dans sa quête de souveraineté nationale ».

Une formulation à la résonnance très politique, soulignant l’alignement croissant avec le camp russe.

Les deux hommes forts se sont par ailleurs attardés sur les contours d’une future « coopération stratégique multisectorielle et globale » entre leurs nations respectives.

Un projet d’envergure présenté comme « mutuellement bénéfique » par Niamey, mais perçu comme une nouvelle provocation.

En présence de hauts dignitaires nigériens dont le Premier ministre, la partie russe a réitéré son attachement à cette nouvelle alliance au grand dam des autorités françaises. Un camouflet de plus pour Paris, de plus en plus écarté des décisions stratégiques du Niger.

Ce rapprochement exprime en creux le divorce consommé entre les deux anciens alliés. En s’enferrant dans le giron de la Russie, la junte militaire au Niger poursuit sa diplomatie du revers de main envers la France, accusée d’ingérences néo-coloniales.

Si le dossier sécuritaire avec ses quelque 1500 militaires déployés demeure un enjeu central, l’influence politique, économique et culturelle française dans cette ancienne colonie semble désormais remise en cause.

Un douloureux constat pour l’Hexagone, délaissé au profit d’une nouvelle alliance russo-nigérienne se voulant avant tout émancipatrice.

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