Un communiqué de l’Amnesty International publié après le meurtre du journaliste camerounais Martinez Zogo réclame une analyse efficiente et impassible à la justice camerounaise.
« Amnesty International appelle les autorités à entamer et mettre rapidement en œuvre une enquête efficace, approfondie et impartiale pour faire la lumière sur cet évènement atroce », souligne la déclaration de la directrice régionale pour l’Afrique de l’Ouest et Centrale à Amnesty International, Samira Daoud avant de signifier et dénoncer de nombreux cas d’impunité restent sans suite.
« Martinez Zogo, un journaliste respecté du pays et ancien directeur général de la radio privée Amplitude FM, dénonçait régulièrement des détournements de fonds présumés par des personnalités connues, notamment du monde des affaires. Son probable assassinat s’ajoute à la trop longue liste des personnes tuées, violentées, condamnées ou intimidées au Cameroun pour s’être exprimé sur des violations des droits humains, et cela dans une impunité totale », dénonce-t-elle.
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Et au communiqué de l’organisation de mettre en exergue le cas du journaliste Samuel Ajiekah Abuwe dit « Wazizi », capture et mort dans une cellule militaire, dont les résultats de l’investigation menée n’ont jamais été rendu public.
«Amnesty International et dix autres organisations de défense des droits humains avaient déjà demandé le 10 juin 2020 une enquête concernant la disparition forcée et la mort en détention du journaliste Samuel Ajiekah Abuwe dit » Wazizi », arrêté par les forces de défense et de sécurité en août 2019 à Buea, dans la région du Sud-Ouest », informe-t-elle en ajoutant ceci:
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« Les autorités camerounaises avaient attendu dix mois avant de reconnaitre son décès en détention. Les résultats de l’enquête qui aurait été menée par la sécurité militaire et transmise au chef de l’Etat n’ont jusqu’à présent pas été rendus publics.», déclare le communiqué avant d’indiquer le rôle et la mission de la justice.« Elles doivent aussi rappeler publiquement l’importance de la liberté d’information et d’expression garantie par les textes nationaux et internationaux et s’engager à protéger les défenseurs des droits humains, y compris ceux qui dénoncent des faits présumés de corruption », spécifie-t-elle.