Cela fait dix mois déjà que le président Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, son successeur à la tête de l’État ivoirien, se sont rencontrés.
Au cours de cette rencontre, on se rappelle, le président Laurent Gbagbo rentré fraîchement de dix ans de prison à la Haye, a remis en mains propres, à Alassane Ouattara, une liste de 110 prisonniers civils et militaires de la crise postelectorale de 2010-2011 dont il a demandé la libération au nom de la réconciliation et du retour de la paix en Côte d’Ivoire.
” J’étais leur chef de file et moi, je suis dehors aujourd’hui. Eux, ils sont en prison. Et j’aimerais que le président fasse tout ce qu’il peut pour les libérer. Le président a les moyens, c’est lui qui juge de l’opportunité et des moments pour ces libérations. Donc, j’ai insisté sur cela “, a déclaré Laurent Gbagbo au sortir de cette audience au palais présidentiel. Depuis lors, plus rien. C’est que dix mois après cette rencontre, c’est le statu quo. Rien ne bouge comme on le dit à Abidjan.
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Du moins, rien n’a été entrepris du côté du palais présidentiel pour permettre au Général Dogbo Blé Brunot ainsi qu’à de nombreux autres civils et militaires de recouvrer la liberté. Cette situation est d’autant plus plus cocasse que l’ancien président de la République ne comprend toujours pas qu’il ait été acquitté par la Cour pénale internationale et que ceux qui sont censés avoir exécuté ses ordres de chef suprême des armées en 2010-2011 soient encore dans les liens de la détention. Il y a forcément anguille sous roche.
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Et ça, le président Laurent Gbagbo ne peut plus l’accepter sans réagir après avoir enduré dix ans de souffrance physique et morale dans le sous-sol néerlandais. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles, l’ancien pensionnaire de la prison de La Haye demande à la CPI de rendre publique et de façon intégrale, la décision écrite de son acquittement. Cela y va de la paix en Côte d’Ivoire. Car de nombreux problèmes liés à la crise postelectorale de 2010-2011 ainsi que leurs solutions sont contenus dans cette décision des juges de la Chambre d’appel.