Dans un entretien télévisé, Robert Bourgi, ancien conseiller de plusieurs présidents français, a révélé que les chefs d’ État français François Mitterrand et Jacques Chirac auraient fait appel à des marabouts africains lors de campagnes présidentielles. Ces révélations, qui apparaissent dans son livre intitulé » Ils savent que je sais tout » , mettent en lumière des pratiques occultes supposées qui auraient influencé la politique française. Une information relayée par L’ agence d’ information du Burkina (AIB), le 13 novembre.
Robert Bourgi affirme avoir été informé par des chefs d’ État africains de l’ implication de marabouts dans les campagnes de François Mitterrand. Concernant Jacques Chirac, Bourgi raconte qu’ en 1988, un marabout lui aurait été envoyé à Paris avant le premier tour de l’ élection présidentielle. «En 1988, un marabout avait été envoyé à Jacques Chirac à Paris. . . pour qu’ il lise le sort de Chirac à l’ issue des votes. Le vieux marabout avait annoncé qu’ il allait perdre, bien que les sondages disaient le contraire», a- t- il affirmé. Effectivement, la prédiction du marabout se serait réalisée, en contradiction avec les sondages optimistes de l’ époque.
L’ ancien conseiller révèle que des chefs d’ État africains, comme Omar Bongo et Blaise Compaoré, facilitaient souvent le recours à ces marabouts, principalement d’ origine malienne. En 1995, un autre marabout aurait été envoyé pour prédire une victoire de Chirac au premier tour, alors même que les sondages lui attribuaient un faible score. En effet, Jacques Chirac a terminé le premier tour devant Édouard Balladur et a remporté le second tour avec 52, 6% des suffrages contre 47, 4% pour Lionel Jospin. Ces confidences de Robert Bourgi soulèvent de nombreuses questions sur les relations secrètes entre les politiques françaises et africaines, marquant un aspect méconnu des stratégies de pouvoir. Elles remettent en cause l’ image de transparence associée aux institutions françaises, en y intégrant des pratiques occultes et spirituelles. Ces révélations, pour le moins surprenantes, ravivent le débat sur l’ influence de certains dirigeants africains sur la politique française.