Le rejet de l’inscription du président Laurent Gbagbo de la liste électorale, est l’un des sujets sur lesquels le porte-parole du gouvernement s’est prononcé hier mercredi 24 mai 2023, à l’issue du Conseil des ministres qui s’est tenu au palais présidentiel au Plateau.
Selon le ministre de la Communication et de l’économie numérique, il n’a connaissance d’aucun acte indiquant que le président Laurent Gbagbo est président d’un parti politique.
« Je n’ai pas vu les actes créant le parti de Laurent Gbagbo et je n’ai pas vu une décision émanant d’un congrès le désignant comme président d’un quelconque parti politique. Vous comprenez qu’en l’état des informations qui sont en ma possession je ne pus entériner ce que vous dites. Je note qu’on l’appelle président. Peut-être qu’il a été président. Pour ce qui est de son parti, en l’état actuel des informations en ma possession, je ne peux pas aller dans l’affirmative de ce que vous dites », a expliqué le ministre Coulibaly Amadou, répondant aux préoccupations des journalistes.
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Par ailleurs, commentant la décision de la Commission électorale indépendante (CEI) relativement à la radiation du président du PPA-CI de la liste électorale, le porte-parole du gouvernement a fait savoir que le gouvernement ne peut pas ordonner l’inscription sur la liste électorale d’un individu fût-il le président Laurent Gbagbo.
« Les gens demandent que l’exécutif interfère dans une décision prise par une Commission électorale indépendante. J’ai expliqué ici qu’il faut qu’on apprenne à respecter nos institutions et leur fonctionnement. Et je ne vois pas par quelle alchimie qu’on pourrait décider que l’exécutif fasse inscrire un individu quel qu’il soit puisque ce sont plus de 500 personnes qui ont été radiées. Je veux dire que cette non-existence sur la liste électorale n’est pas nouvelle et je ne vois pas pourquoi on voudrait la particulariser », a-t-il relevé.
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Selon le ministre de la Communication, la CEI prend ses décisions en toute responsabilité donc il appartient à tout citoyen de les respecter « La Constitution de 2016 ne fait plus du président de la République le chef Suprême de la magistrature. Cette constitution consacre la séparation des pouvoirs.
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Le régime actuel met tout en œuvre pour consacrer la démocratie. Il faut que tous ceux qui prétendent être démocrates acceptent le fonctionnement de la démocratie en commençant par respecter l’indépendance des institutions », a précisé Coulibaly Amadou.