La nouvelle de l’ arrivée de réfugiés du Burkina Faso a causé une psychose chez les habitants des provinces de Ferkessédougou et Ouangolodougou.
Ces gens se souviennent encore des attentats terroristes de Kafolo et de Tougbo. Par conséquent, il est difficile de trouver des villages prêts à accueillir des personnes en provenance de zones de conflit.
Leur entrée a été facilitée par le gouvernement du comté de la région de Tchologo et le gouvernement de la Côte d’ Ivoire, a rapporté l’ AIP ce mercredi 28 juin.
Selon un chef du village de la région sous couvert de l’ anonymat «Il faut être honnête, on a tous eu peur de les accueillir, on ne se sait pas qui est qui dans ce groupe.
En plus, il n’ y a pas à manger pour tout ce monde dans notre village». La peur, la méfiance et la précarité sociale se ressentaient chez les populations. Dès lors, il paraissait difficile de trouver un lieu d’ accueil à tout ce flux de personnes en détresse.
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Mais l’ activation du Mécanisme d’ unité nationale et la mobilisation des organisations internationales ont fini par convaincre et dissiper toutes les inquiétudes de la population.
Des agences internationales telles que le Haut- Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et son partenaire, le Comité international pour l’ aide d’ urgence et le développement du Canada (CIAUD), ont fourni la logistique et la main- d’ œuvre.
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« Il faut remercier à ce niveau l’ Etat et le corps préfectoral de la région du Tchologo. Car au début des villages refusaient de recevoir des réfugiés. Certains fils de la diaspora de ces villages interdisaient à leur notabilité de se rendre à des réunions qui avaient pour ordre du jour l’ accueil des réfugiés. Mais nous avons rassuré tout le monde et je pense que la méfiance a disparu », a expliqué le coordonnateur du projet Résilience des populations rurales sur le territoire transfrontalier (REPOT) au sein de l’ Organisation professionnelle des éleveurs de Ferkessédougou (OPEF), Amadou Coulibaly.