Affaire “Occupation illicite d’une réserve administrative à Aboisso” : le silence troublant de Bruno Koné

Les populations d’Aboisso dans le Sud-est de la Côte d’Ivoire assistent depuis un certain temps à un fait qui suscite de nombreuses réactions.

Il s’agit de l’occupation d’un domaine public par un élu local. Malgré les démarches effectuées auprès du ministère de la Construction, du logement, de l’assainissement et de l’urbanisme, l’on observe un silence qui inquiète plus d’un.

Interpellé par la Mairie, le député Aboubakari Cissé, car c’est de lui qu’il s’agit, argue qu’il n’a pas connaissance de ce que le terrain sur lequel il a bâti le mur ceinturant sa résidence privée est une réserve administrative. Pis, le Parlementaire déclare que l’espace est un bas-fond qu’il a viabilisé à ses propres frais d’où il peut jouir de la propriété pleine et définitive.

« Impossible », rétorque la Mairie qui rappelle que la parcelle litigieuse fait bien partie du plan directeur de la ville, conformément à l’arrêté n°14-0027 du 14 mai 2014 portant approbation du plan de régulation du lotissement dénommé « Eboikro ». A ce titre, ladite parcelle est réservée pour accueillir des projets d’intérêt public.

En dépit de cela, c’est à un dialogue de sourds que l’on assiste entre les deux élus de la ville d’Aboisso, notamment le Maire N’gouan Jérémie et le Député Aboubakari Cissé qui ne parviennent pas à accorder leurs violons.  Et depuis lors c’est le statu quo, car les lignes semblent ne pas bouger.

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Des sources d’informations bien indiquées attestent que des courriers déposés auprès de l’administration publique, notamment le ministère de la Construction, du logement, de l’assainissement et de l’urbanisme afin de trancher cette affaire, qui en principe ne devrait pas donner lieu à une telle dépense d’énergies de part et d’autre, sont restés jusque-là sans suite. Ou à tout le moins, ils sont restés lettres mortes pour l’instant puisque jusqu’à ce jour aucune réponse n’a été donnée. Le député Aboubakari Cissé reste, lui aussi, droit dans ses bottes. Il ne semble pas vouloir renoncer à ce domaine public qu’il considère comme faisant partie intégrante de son terrain.

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